Self-Edit // Tchouk’s Pivot Cycles Pach 429 Trail et Enduro Des Terres Noires

Voila un moment que je n’ai rien posté ici… Ce n’est pas dans mes habitudes mais pourtant, mon « actualité VTT » a été riche et vous savez que vous pouvez la suivre ici, sur la page du Green Master Team.

A vrai dire, j’ai participé à l’Enduro des Terres Noires à Dignes les Bains en début de mois et si je n’ai pas fait de reportage ici, c’est parce qu’à l’inverse des courses de DH, je n’ai pas suffisamment de temps, sur une course d’enduro, pour prendre en photos les copains, les compétiteurs, l’ambiance, le décor… etc. Impossible pour moi de produire un article digne de ce nom sur ce blog,… Mais vous avez sûrement lu mes résumés, mes impressions sur ma course ici (journée 1, journée 2). Je vais me répéter mais cet Enduro des Terres Noires était une course magnifique, sûrement la plus belle que j’ai pu faire depuis… Que je roule ! L’organisation était exceptionnelle et même si certains se sont plaints des liaisons en portage/poussage, elles ne m’ont pas trop dérangé. J’étais bien content de venir à bout des 81km pour 3200m de D+ et 3900m de D-. Je termine 285è sur 425 participants…. Ce n’est pas glorieux mais cela me convient amplement pour une première participation à cette épreuve.

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(Crédit photos: Manu Molle pour les images 3, 4 et 6)

Depuis « les Terres Noires », et malgré une bonne Angine, je continue de rouler dans le coin et ma prochaine course sera le Championnat d’Auvergne de DH au Lioran… Ce sera sympa de revenir un peu « au pays » !… Et oui, je suis un Cantalou !

 

Ces derniers jours, je me suis (re-)lancé dans la réalisation d’un self-edit. J’y pensais depuis un moment et même si j’en avais déjà fait quelques-uns, c’est un article bien foutu de 26in.fr qui m’a remis dans « le truc ».

Le principe est donc simple: j’ai réalisé cette vidéo tout seul, avec ma caméra embarquée et quelques accessoires, dont certains que j’ai bricolé moi-même ! Le temps de 2 après-midis, je me suis transformé en rider-acteur-cameraman-cadreur-monteur.

Ce self-edit est dédié à mon Pivot Cycles Mach 429 Trail. Je roule (au moins 2 fois par semaine) sur ce VTT depuis la mi-décembre 2015 et franchement, après avoir fissuré 2 cadres de Giant Trance carbone sur les mêmes chemins que j’emprunte avec celui-ci, je reste épaté par la fiabilité du Pivot ! Il m’a rassuré quant à la solidité des roues de 29′ (je vérifie la tension des rayons et s’il y a un voile après chaque sorties et elles ne bougent pas !) et il m’a convaincu que ce diamètre de roues est intéressant pour un rider de mon gabarit (1,96m). Avec lui, je monte mieux qu’avec un 27,5′ et en descente, je ne ressens pas une inertie si importante.

Au passage, je tiens à signaler que le pédalier Praxis Works Girder M30 est aussi un très bon produit ! Zéro entretien, pas de jeu. Au montage, il faut le serrer comme un bourrin, mais après, tu es tranquille.

Et en plus, ce cadre est beau dans la taille XL… ça change des « échafaudages » que je me suis « trimballé » par le passé.

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J’adore ce vélo. Il est « bon » dans tous les domaines et le seul reproche que je pourrais lui faire, c’est qu’il lui manque quelques centimètres de débattement à l’arrière (et donc à l’avant aussi) pour pardonner mes nombreuses erreurs de trajectoires (et pas vraiment pour aller plus vite)… Cette constatation me fait d’ailleurs lorgner sur le nouveau Pivot Cycles Switchblade sorti il y a quelques jours, et qui correspond peut-être parfaitement à ma pratique (un 29′ ou 27,5+ au choix, avec 150 ou 160mm devant et 135mm derrière… ça va être dur de résister).

Voici donc la vidéo dont je vous parle au-dessus, mon « Self-Edit // Tchouk’s Pivot Cycles Mach 429 Trail ». Je n’ai pas pris le temps de me filmer en montée… Vous n’aurez droit qu’à de la descente, dans le plus pur style Tchouk, le dos rond, les membres « façon pieuvre »… Mais ça passe !

 

Mise à jour: Voila le récit de mes 2 journées sur l’Enduro des Terres Noires, avant que la page du Green Master Team ne disparaisse.

Le 7 mai 2016:

Ma première journée sur l’Enduro des Terres Noires s’est bien passée. Certes, je ne pointe pas à une place mirobolante, puisque je suis 303è (avec au départ environ 425 partants), mais je viens de passer 7h sur le VTT (auxquels il faut enlever les temps passés aux ravitos et à attendre mes départs) pour faire 47km, 1800m de D+ et 2200M de D- sur 5 spéciales.
Chaque spéciale a été un pur bonheur visuel et « VTTistique », même à mon niveau. Du flow, du rapide, du technique, mais sans être trop engagé… Le pied total dans les spéciales !
Pour les liaisons, par contre, je n’imaginais pas autant pousser le vélo (et c’est le cas de tout le monde) mais je vous avoue qu’avec mes grands compas, je regrette de ne pas doubler autant de pilotes dans les spéciales qu’en liaison !
J’ai quand même réussi à me gaufrer dans la mythique Spéciale 2 sur une des crêtes tant redoutée, utilisant ainsi la technique de l’étoile de mer (bras et jambes écartées tendues) pour ne pas dévaler en bas d’un canyon.
Je me suis aussi coincé la jambe entre le pneu arrière et le cadre dans la dernière spéciale de la journée, bloquant ainsi le passage à un de mes poursuivants.
Demain au programme, 34km avec une liaison de 1h30 et 600m de D+ pour une spéciale de 20 minutes et 950m de D- suivie d’une autre liaison de 2h30 pour une spéciale de 12 minutes et 750m de D-.
ça va le faire ! Je n’ai pas eu de crampe aujourd’hui, et j’ai bu 4l d’eau sans compter les ravitaillements. Dommage qu’il n’y ait pas un classement en liaison, j’aurais fait un truc pas mal !
Allé, au dodo, demain réveil à 6h30 !

 

Le 8 mai 2016:

Me voila de retour à la maison après l’Enduro Des Terres Noires 2016 à Digne Les Bains.
La grande nouvelle pour moi, c’est que je l’ai terminé cette course, et c’était le but que je m’étais fixé !
Après les 5 spéciales et les liaisons d’hier, j’étais donc debout à 6h30 ce matin pour partir tôt et accompagner mes acolytes Benjamin Jolly et Romain Goulesque (du VoulVoul Racing Team) qui devaient prendre leurs départs dans les premiers (vu leurs classements de la veille).
Vers 8h15, on est au Col Corobin et on s’élance sur les VTT pour cette première liaison. Après quelques kilomètres sur le vélo, on recommence très vite, comme la veille, à pousser nos chars… Ce poussage dure peut-être plus d’une heure (?!!!) et sur le haut, on a même dû porter les VTT. Une fois au sommet de la montagne qu’on a gravi, on s’est rendu compte qu’il fallait encore monter sur un autre dôme caché derrière, puis une fois derrière celui-ci, le départ se trouvait sur un autre promontoire… Chaque fois que je me retournais, je voyais Romain qui blanchissait et je lisais la dépression sur son visage … Mais on est arrivés à gravir ces 600m de D+ !
Une fois au départ, les copains partent pour cette Spéciale 6 de 20 minutes et 950m de D- et je poireaute une bonne heure dans le vent froid en attendant mon horaire.
Quand c’est mon tour, je démarre tranquillement dans les virages en pente dans l’herbe et en dévers. Plus bas, la piste s’incline et on a droit à une belle séquence d’épingles absolument idéales pour moi qui utilise la technique du « planté du pied/compas » et je double même deux gars ! (« c’est de la folie aujourd’hui !!! »). Ensuite, on a une montée bien vicieuse d’une bonne minute que je fais en courant avec derrière du single rapide et hyper-fluide quasiment jusqu’en bas, parfois en dominant Digne (où je me fais doubler par quelques avions).
Une fois la ligne d’arrivée passée, j’ai la banane ! C’était tellement bon que je serai presque prêt à y retourner et me taper toute la liaison !
Direction le Palais des Congrés pour la pause ravito puis je me dirige vers la Spéciale 7, la dernière du week-end, avec une liaison de 600m de D+ qui doit se faire en 2h30.
Cette liaison se fait sur la route et j’enclenche mon moteur musculo-diesel, tige de selle sortie au max. Je double une trentaine de gars dans cette liaison (qui me fumeraient en descente alors je me venge ! ) et quand j’arrive à hauteur de Jey Maréchal (parti 20 minutes avant moi à la Spé 6), je reste avec lui pour finir la montée.
En haut, un sentiment mitigé règne: je suis presque euphorique d’en avoir fini avec ces liaisons, mais à la fois, je me demande si je ne suis pas monté trop vite…
Jey me lance: « Bon, moi j’y vais, comme ça je finirai tôt »… Je me dis que je vais faire de même et m’intercaler parmi les gars qui roulent mieux que moi mais que je ne gênerai pas (j’ai passé le week-end à me faire doubler mais à bien faire attention de ne gêner personne, et j’ai souvent été remercié aux arrivées).
Je prends finalement le départ de cette dernière spéciale de 600m de D- pour 12 minutes de course, quasiment derrière Jey (qui disparait vite de ma vue !). Encore une fois, cette spéciale est magnifique ! Le haut en sous-bois façon piste de DH régionale (sans les sauts) dans de la terre meuble et sèche, puis le bas plus enduro avec quelques relances sur des singles en corniches, quelques toboggans… Malheureusement, c’est quasiment dés le haut qu’une crampe se déclare au dessus de mon quadriceps droit et je dois faire la descente avec la jambe droite tendue… Un sketch ! Je me fais cramer par 7-8 pilotes, totalement frustré, mais bien content d’en finir (encore une fois sur une magnifique spéciale !)
En bas, j’apprends, par Benji, que Romain a eu la même crampe que moi dans sa dernière descente.
D’ailleurs, voila leurs résultats: Romain est 40è et Benji est 80è.
Quand on connait le niveau de ces deux gars, qu’on se rappelle que Romain a fait un podium en Coupe de France de DH il y a 4 ans, on peut légitimement se dire que le niveau de cette course est très élevé ! Bravo à Camille Servant, le vainqueur !
Quant à moi, je termine 285è sur 393 classés et 425 au départ je crois (?)
Je suis vraiment content d’avoir participé et terminé cette course. J’ai fais les plus beaux runs de ma vie (sans exagérer) ! Les spéciales 1 et 2 d’hier, qui passent dans les Terres noires sont à couper le souffle. L’impression de rouler sur la Lune, d’évoluer dans un tel décor, sur des spéciales 100% singles, sans passages réellement engagés mais toujours dans un esprit « enduro »… C’était la perfection !
Personnellement, je ne regrette pas trop d’avoir beaucoup poussé le vélo dans les liaisons (comme tout le monde) parce que cela m’a donné un avantage sur nombres de participants: merci les grandes jambes ! Mais je comprends que certains auraient préféré pédaler un peu plus en liaison.
Je comprends maintenant pourquoi les 425 places de cette course sont parties en une nuit ! Surtout qu’au-delà de la qualité des tracés, l’organisation est exceptionnelle: des ravitaillement corrects, le nettoyage des VTT par Muc-Off, le repas de samedi soir, le repas de dimanche midi, les spéciales toutes détaillées sur des panneaux explicatifs au Palais des Congrès et aux départs de celles-ci, des bénévoles souriants et en nombre, un (vrai) maillot d’enduro estampillé « Enduro des Terres Noires » pour chaque participant…
C’était GÉNIALISSIME !!!
Je réserve ma place pour 2018 !!!!
Autre sujet de satisfaction: mon Pivot Mach 429 Trail. Certes, ce VTT n’est pas un modèle d’enduro et avec 116mm de débattement arrière et 130mm à l’avant, je me suis parfois fais secouer, surtout dans les spéciales 3, 4 et 5 d’hier. Mais globalement, je ne me suis pas senti désavantagé sur la majorité des circuits. Le vélo a bien marché et je pense que cette course peut largement faire office de test de fiabilité ! Selon certains, qui avaient le GPS (à vérifier), on a fait plus de 80km pour 3200m de D+ et 3900m de D- et je n’ai eu aucun souci !
Je me répète ici mais le jour où Pivot sort le même cadre avec 2cm de débattement de plus et une fourche en 150mm devant (en 29 pouces), je me jette dessus !
Bon allé, au dodo, je vais faire de beaux rêves !
Désolé pour les photos mais je n’ai pas pris le temps, dans les spéciales, de m’arrêter. Dés que je trouve des images de moi sur le net, je les colle ici !