La rando de gordes avec les Bolides du Tricastin

Mercredi, François l’Facteur m’annonce qu’il va à Gordes (84) pour participer à la rando qui est organisée là-bas. Il y descend avec Antoine.

Au programme, le grand parcours: « Raid Noir » 55km/1700d+ François et Antoine se préparent pour une grosse épreuve d’endurance sur plusieurs jours dans quelques mois, alors je sais d’avance que je vais me faire détruire physiquement vu que je n’ai pas les mêmes capacités qu’il y a 2 ans, avant l’Épic Enduro. 🤔 Mais bon, ils m’attendront à l’arrivée s’ils avionnent trop !

Hier, François me demande si je peux prendre Romain dans la voiture, pour y aller à 4. 😳 … Je cogite un petit moment… La dernière fois que François m’a parlé de Romain que je n’ai pas vu depuis bien longtemps, c’était pour me dire qu’il l’avait plié lors d’une sortie route, à plusieurs reprises, et qu’il était sur une autre planète niveau caisse…

En résumé, si je suis Antoine et François, j’ai le cœur qui explose. Et s’ils suivent Romain, ils ont le cœur qui explose. Donc moi, si je suis Romain, c’est comme si je me lançais dans un genre de suicide sportif…

Bref, ce matin, 6h45 (donc 5h45 hier !), Romain est dans mon Berlingo Coupé Break De Chasse… Et je ne fais pas l’malin ! On retrouve François et Antoine à Gordes. La Dacia GT Turbo du Facteur n’a pas réussie à rattraper le demi-V8 1,9d de mon bolide sur l’A7 ! Première humiliation ! 😋😛

On récupère les plaques et c’est parti pour ce grand parcours… à une allure de malade mental ! Pourtant, il parait que je pars vite… Mais là c’est n’importe quoi ! Je vois que le Facteur, puis ensuite Antoine, ont un peu pitié de moi et m’attendent un peu. Mais l’autre marteau de la pédale roule comme un dératé devant. Je ne le vois plus dans la garrigue !

Puis on attaque une longue descente (nulle) dans de la gravette blanche et les cailloux. Mes acolytes sont loin devant.

Mais qui c’est que je vois dans les buissons en train de mettre une chambre à air après une crevaison ? Le Romain ! Deuxième humiliation ! Je me taille ! 😎😂🤣

Avant le premier ravitaillement (à 15km), on croise Olivier qui va rouler ensuite avec moi. Puis Romain nous rattrape et nous lance: « ho les gars, je commence juste à suer pour vous rattraper » 😈👿💥🔥

Au kilomètre 25, ça fait 3 fois que je leur dis de se barrer devant, que j’irai au bout mais qu’ils n’ont qu’à m’attendre à l’arrivée. Mais ils m’attendent de temps en temps, puis je les vois toujours disparaitre devant comme un Berlingo face à une Dacia sur un duel de 400m en ligne droite. Olivier reste avec moi. En montée, on va à peu près au même rythme, mais en descente il me distance dans le technique. Mais j’aime bien rouler derrière lui ! Il arrondit vachement les traj’, c’est propre !

Au second ravitaillement, quand j’arrive avec Olivier, les autres me disent qu’ils ne sont pas là depuis longtemps. 🥳

J’applique la technique du « ravito sournois »: je tombe tout ce que je peux le plus rapidement possible, coca, pâtes de fruits, pain-fromage, cake. J’avale à fond. Je fais genre j’discute, genre j’me repose, genre j’en peux plus, j’me fais plaindre… Mais j’me barre en douce avant qu’ils ne soient sur les VTT. J’avance, ça tire dans les guiboles ! Olivier, qui m’a vu partir, me rattrape au bout de quelques kilomètres, mais pas les autres !

La seconde moitié du parcours est plus sympa que la première, c’est plus fluide, plus fun, et ça monte moins fort dans les cailloux. Néanmoins, les montées restent quand même physiques mais on a déjà fait 65% du dénivelé.

C’est vraiment dommage parce que dans la plus longue descente, qui doit faire 5km dans le fond d’une draille, on se fait bouchonner…

On continue de tracer et plus on avance, plus on se rapproche de l’arrivée… Mais où sont les machines ?

Quand on débarque dans Gordes, j’avoue que je suis assez ébahi par la beauté de ce village. Les constructions, les rues, les murs, les maisons sont impressionnants ! On termine la rando par une dernière montée dans une ruelle pavée, un « mur », qu’Olivier fait sur le VTT… Moi je cours !

Pas question de me faire coiffer sur le poteau par les autres bolides à quelques dizaines de mètres de l’arrivée ! Puis finalement, c’est bon ! On arrive au bout, Olivier et moi, avant que les autres ne soient là.

On prend notre repas, on s’installe, puis les autres déboulent 10 minutes plus tard. Troisième humiliation ! 😂🤣😎

Romain a crevé une autre fois et François lui a donné une seconde chambre à air. Puis c’est Antoine (qui roule en semi-rigide) qui a crevé.

Allez, bisous les gars 😘😎😂🤣

Ma première DH de Brioude

Un seul petit souvenir de ce magnifique week-end sur la Brioude DH Cup 2022.

J’avais oublié mon sac de matériel photo/vidéo à la maison… Du coup, vous l’avez remarqué, j’ai envoyé de la story avec le téléphone. Certains avaient même une story en ligne avant d’avoir passé la ligne d’arrivée. Véridique ! Toutes mes story ont fait plus de 2000 vues. Il y en a eu presque 100 sur les 2 jours.

Pour ma part, je ne retiendrai qu’une seule chose, c’est qu’en 2023, je serai encore inscrit là-bas dès la première minute ! Cette course est la plus belle organisation DH en France (j’ai participé à plus de 140 courses en 23 ans). Tout est génial : la piste, les remontées, le paddock, l’ambiance, les ravitos, les bénévoles, leur bienveillance (sur le bord de la piste ainsi que ceux qui chargeaient les VTT, les chauffeurs des navettes…)

Je suis souvent pessimiste au sujet de la DH régionale et nationale en France… Mais c’est ma passion malgré mon niveau de poireau… Et là, je me dis que c’est encore possible !

Je viens de regarder les V-logs de Bernard Kerr, son trackwalk, sa journée de recos, sa journée de finale. Il a kiffé cette petite piste autant que moi qui suit plutôt proche du niveau de Bernard Pivot sur un VTT ! « Sooo sick » comme il dit souvent !

Je termine 21è sur 28 dans la catégorie des « anciens de +35 ans ». Quelle perf’ ! LOL

Mais c’est aussi tellement cool de se mettre en « mode course », de cogiter un peu sur la manière dont on va passer (survivre à) certains obstacles.

Samedi, à ma 7è reco, j’ai sauté trop à gauche sur la marche du pierrier d’en haut et j’ai atterri la roue avant sur l’appui du virage en bas de la dalle. Roulé-boulé. J’ai fini sur un échec…

Dans la nuit, je me suis réveillé et j’ai dû cogiter sur ce passage pendant 3h, impossible de fermer l’œil ! Dés la première reco du dimanche, j’ai pris le truc un peu plus large et c’est passé facile (ainsi que pendant mes runs).

Cette tension, quand ça finit bien, elle est juste trop bonne ! En 2020 et 2021, on n’en a pas assez profité vu le contexte ! En 2022, j’espère que la nouvelle situation pourrie et anxiogène qu’on vit de loin nous permettra de nous amuser quand même sur les courses, parce que le temps d’un week-end, le temps de quelques runs, tu décroches quand même bien de tout ce stress et cette montée en tension générale qu’on ne peut de toutes manières pas maitriser…

Merci aux organisateurs Maxime Chanel, Baptiste Pierron, Fabrice Guinguet, le Coste Crew, tous les bénévoles, mon frère Vincent pour l’hébergement, les copains sur place…