Je suis mauvais et j’aime participer à des courses de DH et d’Enduro: la réponse en 7 points

Amaury Pierron, Loïc Bruni, Loris Vergier… En voila des noms qui « causent » en ce moment ! Et forcément, pour eux, personne ne se pose la question: « mais pourquoi tu participes à des courses ? »

Pourtant, il y a quelques temps, je me demandais pourquoi certains pilotes s’acharnent à participer aux manches de la coupe du monde alors qu’ils ne se qualifient jamais (et c’est encore pire avec le règlement UCI 2018)…

Et puis je me suis regardé le nombril et je me suis dit: « mais pourquoi TOI tu participes à des courses alors que tu es nul… T’es encore pire qu’eux ! Toi, tu finis au fond du classement des courses régionales. Alors ? Qu’est ce qui t’engage là-dedans ? »

Cet article est donc dédié à toi le naze de service, toi qui fait des podiums en retournant la feuille de classement, toi qui traine peut-être avec des pilotes, des vrais, et qui n’ose avouer ton classement après la course quand ton entourage te pose la question.

Ou alors il s’adresse aussi et surtout à toi le timide, le réservé, le débutant, celui qui n’a pas confiance en lui et qui n’ose pas s’engager sur une course parce qu’il pense qu’il sera « au fond », la risée de tous les spectateurs.

Lis cet article et tu comprendras peut-être la passion qui m’anime et tu trouveras, je l’espère, les raisons de te pousser à t’inscrire à la prochaine course régionale, ou à te projeter dans une participation en 2019.

La voila la bonne raison de participer à des courses…

Non, je rigole, regarde à partir de maintenant:

1- Les amis:

D’abord, c’est très basique comme premier point, tellement évident, mais ce que j’aime avant tout sur les courses, c’est de me retrouver avec des potes, des amis. Il m’arrive même parfois de m’y rendre seul et je croise toujours des gens que j’apprécie. Certes, il y a quelques cons (très très très peu) mais si tu n’es pas trop « effacé », agréable et sympa, tu te rendras vite compte que l’ambiance entre pilotes est franchement bonne. J’ai toujours apprécié l’entraide qui règne dans les paddocks… Finalement, le monde de la DH (même à un niveau mondial d’ailleurs) est un petit monde où tout le monde se connait. Un genre de tribu dont l’accès est facile et rapide !

 

2- Les recos:

Cet article concerne les courses d’Enduro et de DH mais, un peu plus spécialement en DH, la journée de reconnaissances est toujours un moment de pur plaisir pour moi. Imagine, même sur une course régionale (notamment en début de saison), tu peux te retrouver à rouler (oui, toi la quiche) sur les mêmes lignes que tes idoles.

De plus, les séances de reconnaissances sont souvent l’occasion de pousser un peu plus loin tes limites: tu bloques sur une difficulté mais là, en 10 minutes, tu vois passer 20 gars, parfois de ton niveau, qui te laissent imaginer que tu peux y aller, que tu peux te lancer… Ce n’est pas tout seul sur un single que tu te lâcherais comme ça !

 

3- Tu te dépasses:

Et oui, justement, après ce que je viens d’écrire dans le point 2, en séances de reconnaissances tu vas te lancer sur des sauts, tenter de passer des pierriers… Mais en course aussi. Et au-delà de ton engagement sur les obstacles, tu vas vivre un engagement physique que tu ne pratiques pas quand tu roules hors-course. Une fois la porte de départ franchie, tu n’as pas le choix, tu as le chrono dans la tête et tu vas appuyer jusqu’au bout ! Parfois, tu vas même t’en rendre malade tellement tu vas forcer. Tu vas même te retrouver à rouler dans un état que tu n’as jamais connu quand tu roules seul ou avec tes potes de ride. Tu relèves ton niveau mon gars !

La compétition, c’est ça, c’est dur physiquement. Mais c’est une sensation que tu ne regrettes jamais ! Combien ont fini l’Epic Enduro en se disant: « je ne ferai plus jamais cette connerie »… Et se sont de nouveau inscrits l’année suivante ?

4- Les spots/les tracés:

Clairement, en termes de tracés, il y a des pistes à aller visiter, et certaines ne sont ouvertes ou tout du moins parfaitement shappées qu’au moment de la compétition ! Certaines courses que j’aurais conseillées n’existent plus (la DH d’Alzon par exemple) mais il y a encore quelques « pépites » comme par exemple la DH de Combes (34) où, que tu sois un pilote de Coupe du Monde ou un poireau comme moi, tu prendras un maximum de plaisir ! En enduro pur il y a l’Enduro des Terres Noires à Digne les Bains (04) où tu rouleras sur des tracés uniques et absolument incroyables (comme si tu roulais sur la Lune).

C’est aussi le cas de la Mountain Of Hell aux 2 Alpes (38) où on ne peut rouler sur le Glacier à 3400m et sur la Vénosc Piétonne que pour la course… Mais cette course atypique me fait basculer vers le 5è point…

 

5- L’Ambiance:

Palme d’or à la Mountain Of Hell 2018 pour l’ambiance générée par l’organisation et les pilotes. Vu le spot, vu le nombre de participants et de bénévoles, vu l’ensemble des paramètres qui font que cette course est unique, l’organisation parvient quand même à donner un côté festif et convivial à l’événement (alors qu’il pourrait vite basculer dans l’élitisme): un DJ sur le glacier, des apéros organisés, un repas, une tombola démente (5 x 1 semaines à Whistler tous frais payés)…

A ce petit jeu là, les courses régionales répondent aussi présentes, à leur niveau, et j’ai connu des courses où le « paysan » d’en bas préparait le méchoui pour tous les participants, où il y avait un concert le samedi soir, où le hotseat de la raquette d’arrivée était un « chiotte » .

Dans les deux cas, mon pèlerinage vers les courses ressemble plus au trajet d’un festivalier qu’à celui d’un compétiteur. Non, il n’y a pas que la course ! On est aussi là pour se marrer !

 

6- Faut s’entrainer (?)

Ça va en faire sourire plus d’un que j’utilise ce mot… Non, je ne m’entraine pas ! Je ne fais pas du fractionné, du travail en puissance… Je roule tout simplement.

Mais à la fois, chaque inter-saison je me dis qu’il faut que je me maintienne en forme pour garder la pêche et assurer des performances… même minables !

Donc en gros, faire des courses me conduit aussi à rouler un peu plus que si je n’en faisais pas ! Cette année par exemple, je me suis quand même fait quelques longues sorties avant l’Enduro des Terres Noires… Et heureusement !

Participer à des courses, c’est donc bon pour ta santé, sur l’année !

 

7- Tu te déconnectes du réel:

Dans ce  cas là, ceux qui ont déjà participé à des courses savent de quoi je veux parler. C’est d’ailleurs pareil pour les festivaliers (encore une fois)… Un week-end de course, c’est souvent un week-end sans TV, sans beaucoup de nouvelles de la famille, sans réel lien avec le monde extérieur.

Qui n’a pas été surpris, cette année lors d’une course en juin/juillet, d’avoir « oublié » que c’était la Coupe du Monde de Football ? Pourtant, c’était difficile d’en faire abstraction dans le « monde normal »…

Ça fait vraiment du bien, parfois, de décrocher de notre train-train, d’être transporté ailleurs !

 

Voila pourquoi j’aime participer à des courses de DH et d’Enduro ! Et comme vous avez pu le noter, je ne parle pas du classement final puisque je m’en fous ! Je sais, de toutes manières, que je serai au fond !

Mais les 7 points cités au dessus sont plus fort que le résultat final. Ils sont aussi plus forts que toutes les raisons invocables pour ne pas participer aux courses: « c’est trop cher », « c’est trop loin », « je n’ai pas l’esprit de compétition » (moi non plus d’ailleurs), « je ne supporte pas la pression/l’échec » (j’en connais qui sont complètement fous avec ça), « on ne roule pas assez en DH » (heee joker…. C’est vrai sur certaines courses de DH)…

Les conditions de ta participation, c’est à toi de les trouver, selon ton niveau, ton « mental »… Et si tu n’as pas trop d’orgueil et un peu d’intelligence, tu vas vite t’amuser !

[Déjà 123 courses au compteur]

 

Team X1 Racing // Vallnord 2018

J’ai donc suivi le Team X1 Racing lors de la Coupe du Monde de Vallnord. Dylan Levesque, qui changeait d’équipe, était accueilli aux côtés de Julien Piccolo pour disputer cette course Andorrane.
Cette course, exigeante physiquement en engagée techniquement n’a pas fait de cadeau à Julien qui testait d’ailleurs la nouvelle fourche de DH Öhlins. Dylan s’en sort bien mieux et se qualifie pour aller chercher une très belle place en finale.

Un mois de juillet chargé: Coupe du Monde de Vallnord et Championnat de France à Morzine

Mon mois de juillet a été très chargé et je n’ai pas pu poster ici tout ce que j’ai fait. Voici les liens vers les différentes parutions que vous avez sûrement aperçues sur ma page facebook:

// Coupe du Monde // Vallnord 2018 //

Jour 1: reconnaissance pédestre de la piste avec le Team X1 Racing et rencontre de Chris Cocalis, créateur et patron de Pivot Cycles.

Jour 2 : journée de reconnaissances sur le vélo. Je filme les pilote du Team VVR et du Team X1 Racing mais j’en profite pour faire quelques photos des autres, notamment des français.

Jour 3: journée de qualification.

Jour 4 : jour de finale, et magnifique victoire de Loris Vergier

Bonus: quelques images des pilotes du Team Pivot Cycles à Vallnord.

En train de discuter avec l’ami Gaëtan Clary… Et de rater mon plan de Baptiste Pierron (Sebastian Schieck)

 

// Championnat de France // Morzine 2018 //

Jour 1: Reconnaissance pédestre de la piste

Jour 2: Les reconnaissances sur le vélo (plus d’autres photos)

– Jour 3: Manche de qualification (et d’autres images)

– Jour 4: Je ne roule pas en finale… La finale du Championnat de France Master. Puis les images de la finale en 3 parties jusqu’au « carnage »: 1, 2, et 3.

Sur le vélo, et en train de faire des photos ! (C.P: Corentin de Meirler et Eric Chardonnieras)