29è Rallye des Côtes du Rhône Primeurs à Chusclan

Hier, je participais donc au 29è Rallye des Côtes du Rhône Primeurs à Chusclan (30)…
Après une semaine d’hésitation vu les conditions météo annoncées, on a finalement pris la décision, vendredi soir, avec Kevin Locquet, de se retrouver le lendemain matin (hier) à 8h30, prêts à rouler. C’est aussi tard, ce soir-là, que je conviens avec Romain Goulesque, qu’il passe me prendre vers 7h45 pour qu’on soit tous dans les temps.
Samedi matin, 8h00, Romain arrive enfin avec son colloc’ Benji
J’entends déjà Kevin qui marmonne…
8h31, on arrive à Chusclan, on sort les vélos du Trafic, on s’habille, j’ai 2 messages sur le téléphone.

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8h48, Kevin: « t’es jamais en retard Julien, qu’est ce qui se passe ? ». Didier Payet, qui a été convié à la rando par Romain ou Kevin, est là et répond: « C’est Romain qui est passé le prendre, voila pourquoi il est en retard, c’est classique »

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9h00, on décolle…
Je pars toujours un peu (trop) fort en rando mais là, même si je suis devant, je n’en mène pas large et je m’attends à bien souffrir ! Romain est un excellent descendeur du Team VoulVoul Racing, il a même fait quelques manches de la Coupe du Monde et il commence à se permettre quelques podiums régionaux en Enduro, Kevin est aussi un bon descendeur, ancien pilote de 4X en Coupe du Monde, Didier est un super descendeur Master de la région Languedoc-Roussillon (et il devrait se mettre à l’Enduro vu comment il envoie en pilotant à vue !) et Benji roule aussi très fort, avec notamment une 2è place Amateur cette année lors de la Mégavalanche…. Et après, il y a moi, plusieurs « podiums feuille de classement à l’envers » sur les courses de DH. Mais j’ai des ressources en montée et je pense que c’est surtout en descente que je vais en baver ! Je me demande aussi ce que cette longue rando va donner, car à peine 6 jours plus tôt, je terminais la Rand’Automne de Nyons avec de bonnes crampes qui m’ont donné des courbatures derrière les genoux jusqu’à mercredi !
Au départ, on attaque dans les vignes, dans la plaine, puis on monte rapidement au-dessus des falaises derrière le village.

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Pendant les 10km du début, Romain et Benji sont un peu en arrière, alors que Didier et Kevin me poussent au cul, me doublent, repassent derrière moi…
On roule sur des chemins assez sablonneux et la pluie de la nuit a sûrement permis de donner de l’adhérence… Ce n’est pas plus mal !
Le circuit passe parfois sur des singles empruntés mais on passe aussi sur des lignes tracées au milieu des pins, toutes nouvelles, sur un sol couvert d’épines en décomposition, et c’est vraiment très agréable à rouler, surtout en descente !
Après chaque montée relativement roulante, il y a derrière une petite descente toujours assez fun et les « furieux » que je laisse passer devant moi se « tirent la bourre » ! J’essaie de les coller, je me prends même au jeu sur quelques portions courtes, mais quand ça devient technique, je leur dis « bye bye »
Didier est comme une puce, il saute partout, raconte 1 connerie tous les 25m, crie dans les descentes (yyaaahhhh, ouhouhouuuu), il fait plaisir à voir ! Kevin le colle bien dans les descentes et lui aussi commence à déconner !
Romain et Benji, avec leurs sacs Pikachu (pourvus d’un zgeg chacun) prennent un peu plus le rythme après les 10km d’échauffement. Romain à sorti sa vieille tenue de l’Équipe de France de DH alors il se doit de l’honorer !
Au fil des kilomètres, Le rythme accélère un peu. Didier tire le groupe en montée et en descente, et ma position en montée dans le groupe, recule…
Dans certaines descentes, c’est l’éclate totale ! Il y a même parfois des petites marches avec des échappatoires où les « randonneurs du dimanche » nous regardent passer comme si on était des dingues sortis de l’asile.

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Après une belle première partie dans les bois du nord de Chusclan, on passe un peu au soleil (déjà de retour après les pluies de la nuit !) dans les champs de vignes et chaque virages dans le sable et l’occasion de faire des gros travers pour Romain et Kevin. Sur les routes, Romain se lâche en manuals…
Au bout d’un peu plus de 22km, on arrive au ravitaillement… Et il est bienvenu parce que ça commence déjà « à tirer » !
Il y a beaucoup de monde et l’organisation est bien ficelée. Avec plus de 700 VTTistes (sans compter les marcheurs et les cyclotouristes), le ravitaillement est bien achalandé et on se fait plaisir !

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Après cette pause eau/Coca/vin/sandwichs au jambon/oranges/pattes de fruits, on repart sur le même rythme.
Le circuit alterne les portions de forêt (avec des singles vraiment pas larges où je me retrouve parfois bloqué à cause de mon guidon de 800mm) et d’autres portions dans les vignes. On emprunte d’ailleurs quelques DFCI dans un chouette décor, avec des châteaux en toile de fond, la Forteresse de Mornas au loin…etc

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C’est à partir de ce moment-là que Romain commence à avoir « quelques voyants qui s’allument sur son tableau de bord ». Il commence à devenir tout blanc et me dit qu’il va ralentir pour garder du jus en descente, pour se faire plaisir… P1020564
Didier, qui tire toujours le groupe, est une vraie machine. Je m’accroche parfois, d’autres fois c’est Kevin, mais au final, il nous démonte l’ancien !

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Au bout de 15km de plus, on revient au ravitaillement. Après une pause assez courte pour ne pas trop s’endormir sur place, on repart pour la dernière partie de cette longue rando.
… ça va vraiment se compliquer pour moi, parce que je me demande si mes crampes de la semaine passée à Nyons, ne vont pas revenir ? Mais j’ai l’impression que c’est pareil pour les autres, alors on verra bien…
Et ça rattaque à un bon rythme, Didier devant, suivi de Kevin, de Romain (au taquet en descente, tout en glisse, dans les virages en sable), de Benji et moi.
Cette dernière partie est plus technique que les autres, dans certaines montées, je pousse le vélo en courant pour ne pas ralentir les autres qui parviennent à passer grâce à leur technique… Et ça marche d’ailleurs bien pour moi, grâce à mes longes pattes !!!
Kevin, à son tour, commence à en baver !
Sur les montées en DFCI, je suis devant avec Didier, mais dés que les chemins deviennent un peu techniques (en montée ou en descente) je suis derrière… Mais je suis !P1020577
Dans les dernières descentes, on a droit à des singles encaissés, avec des appuis naturels, souvent des cailloux… J’entends les chocs sous le cadre aaaïïïïeeee
A environ 42km, là où tout le monde aurait été euphorique en début de rando, je commence à ne plus entendre beaucoup de bruit.
En toute fin de rando, Kevin se refait une santé et colle Didier. La dernière montée est difficile, mais je les suis de loin. Benji est derrière, et Romain s’arrête pour se rhabiller car il a froid (pas bon signe !)

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Au bout de 52,7km à 12,3km/h de moyenne, 4h11 de roulage et 1380m de D+, on arrive enfin au bout. Je n’ai finalement pas eu de crampe, ouffff !
On a perdu 2km/h de moyenne entre la 1ère et la 2è moitié du parcours… Mais on n’était peut-être partis un peu vite ?

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A l’arrivée, on s’enfile un bon coup de « Chusclan », on récupère la bouteille de rouge offerte par l’organisation ainsi que le hotdog, et on peut rentrer à la maison, bien contents de notre matinée !
Kevin fait quand même péter un petit coup de Vélosophe, la bière du Cycliste, avant qu’on se quitte !

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10 minutes plus tard, la pluie est de retour, oufff !!!
C’était la première fois que je participais à cette randonnée de Chusclan et sa réputation n’est pas erronée, elle est vraiment très sympa ! Exigeante mais roulante, on avait souvent la banane en bas des descentes !
L’an prochain, j’y retournerai !

Team GB Bike – Automne 2015

Voila 3 ans et demi que je suis dans la région et après 4 rentrées des classes et mon passage dans 10 établissements (collèges et lycées) de la Drôme et de l’Ardèche (vu que je suis professeur titulaire remplaçant), je me suis rendu compte, au contact des élèves, que la « culture BMX » est assez répandue dans le coin !

En effet, il y a des clubs à Saint-Paul 3 Châteaux, Pierrelatte, Montélimar, ou aussi au sud à Sarrians, Cavaillon, Carpentras… etc

En s’y intéressant d’un peu plus prêt, souvent les élèves bicrosseurs me parlaient d’un magasin de Saint-Paul 3 Châteaux qui dispose d’une bonne réputation notamment parce que son propriétaire, Greg Boufflet, est présent sur toutes les courses, avec son camion de marchand ambulant, mais aussi avec son équipe de BMX qui envoie souvent ses pilotes sur le devant de la scène, ou plutôt sur les marches des podiums… Ce magasin, c’est GB Bike BMX à Saint-Paul 3 Châteaux et forcément, l’équipe qui y est associée, c’est le Team GB Bike.

Il y a 2 ans, j’avais croisé Cédric Frappesauce, professeur de Maths au Collège de Bourg Saint-Andéol et excellent pilote français; et cette année, au Collège de Suze La Rousse, chez moi, j’ai Mathias Boufflet, le fils de Greg, en cours, et qui est aussi pilote dans l’équipe…

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Alors il m’en a fallu peu pour que le contexte me donne envie de changer un peu de sujet… Quoique, cela reste du vélo, mais pour une fois, j’ai donc filmé autre chose que du VTT de Descente ou d’Enduro…

Après avoir croisé Greg dans son magasin, rendez-vous est pris pour le mercredi 11 novembre sur la piste du SP3C BMX à 10′ de chez moi. Là-bas, je dois y retrouver les pilotes de l’équipe pour leur journée de stage d’automne et, gros coup de chance, la météo est superbe !

Arrivé sur place, je prends les choses un peu comme d’habitude, comme lorsque je filme des équipes de VTT, je laisse s’échauffer les pilotes puis je les filmerai après, lorsqu’ils rouleront…

Et c’est là que je me « plante », car contrairement à des entrainements de DH comme je peux en faire de temps en temps (et sans dénigrer ma discipline favorite), les pilotes de BMX ne font pas que s’échauffer et faire des passages ! Leur phase d’échauffement est très longue et ensuite, les temps d’exercices physiques sont aussi très étalés.  Je sens bien que la culture BMX et VTT, même si elles se complètent et s’apparentent un peu, restent quand même éloignées sur certains points: Les jeunes qui sont là sont ultra-disciplinés. On est moins dans l’esprit « activité de pleine nature à la cool » et j’ai l’impression qu’en termes de mentalité face à l’effort, les pilotes sont plus proches de celle que je pouvais avoir lorsque je faisais du Volley-Ball à haut-niveau. Les pilotes du Team GB Bike sont des « machines » qui enchainent les exercices dans une atmosphère très sérieuse.

Le Coach de l’équipe, Romain Melin de Coach’R BMX,  est très écouté, même par les pilotes les plus expérimentés (je vous en reparle après) et son sens du contact est excellent. Je sens qu’il a largement fait ses preuves dans le milieu ! Au fil de la journée, il proposera aux pilotes une variété impressionnante d’exercices physiques puis techniques toujours avec une finalité orientée vers le BMX.

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J’apprécie beaucoup ce genre d’entraineur, car il ne propose par exemple pas que des exercices physiques à ses pilotes simplement pour qu’ils augmentent leurs capacités physiques, non… Il leur fait faire des exercices physiques sans détourner les pilotes de leur passion et dans le but d’améliorer leur condition sans qu’ils s’en rendent compte. Exemple: travail de gainage-équilibre sur une planche puis je saute sur le BMX pour enchainer sur une accélération (voir dans la vidéo). Divisez l’exercice en 2 et proposez-les aux pilotes, il trouveront ça « bof ». Associez les 2 comme Romain le fait, et ça rend le truc beaucoup plus sympa !… Il faut avoir un peu d’imagination, se mettre à la place des pilotes (et c’en est un de très bon niveau d’ailleurs) pour devenir efficace dans son travail, et je pense (en ne jugeant que sur une seule journée) que Romain le fait parfaitement.

Dans l’équipe, malgré quelques absents le 11 novembre, j’ai donc pu voir plusieurs pilotes d’un excellent niveau, de 11 ans à 43 ans !

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Par ordre d’âge, il y a d’abord Mathias Boufflet, la « Mascotte » comme dit son père, qui intègre le Team GB Bike et qui progressera sûrement rapidement !

Pierre Geisse a participé aux demi-finales des Championnats d’Europe et du Monde Benjamin cette année.

Marianne Beltrando (qui roule souvent sur la piste de Frontignan dans l’Hérault, là où j’avais filmé Kevin Locquet il y a quelques années) est Championne de France, Vice-Championne d’Europe et 3è au Championnat du Monde Benjamine.

Lucas Chapon a par exemple terminé 1er Minime lors de la Coupe de France de  Mours, a participé à la demi-finale du Trophée de France et fini 9ème du Championnat du Monde Minime à Rotterdam et 13è au Championnat d’Europe, ainsi qu’à la 3è place de la Coupe de France Minime.

Mathilde Bernard est Vainqueur du Challenge de France et du Challenge Européen en 2014, 2è du Challenge Mondial 2014, 3è du Championnat de France Cadette 2015, 2è du Challenge Européen et 6è du Challenge Mondial Cadette 2015.

Hugo Dos Santos, fait partie des « espoirs » pour Greg. Il compte sur lui pour faire ses premiers résultats très bientôt !

Elliot Vallon a été Demi-Finaliste lors du Championnat du Monde Cadet en Cruiser.

Romain Melin (le Coach actuellement en convalescence), a participé à l’Indoor de Bercy en 2005, 3ème du Championnat d’Europe en Allemagne 2008 en 19-25 ans, Champion de France 30 ans et plus 2014.

Cédric Frappesauce a été Champion de France 25-29 ans en 2008, 3ème au Championnat de France 2013 et 2014 en 30 ans et plus, Vice-Champion d’Europe 2014 en cruiser 30-39 ans, 5ème au Championnat d’Europe 30 ans et plus 2014, Vice-Champion de France 30 ans et plus 2015

Anne Praud, Championne de France 1996, des podiums de 1987 à 1991 et en Elite de 1995 à 1997. Elle a participé à des finales des Championnats du Monde en 1991, 2014, 2015. Championne du Monde en 2011. Anne roule depuis 30 ans !

Cette équipe est donc très hétérogène  en termes d’âges, de niveaux, et d’ailleurs, aussi, dans la manière de rouler. J’ai trouvé Hugo très « aérien », Lucas, Pierre et Marianne très efficaces et dynamiques dans les enchainements, Elliot fluide et maitre de son vélo, Cédric puissant sur les départs,… etc Mais j’ai vraiment été « scotché » par Mathilde qui, malgré sa jeunesse, « tient » les garçons sur certaines lignes avec une fluidité et une aisance dans les sauts… Impressionnante ! (Mais attention, parce que Marianne n’est que Benjamine, et elle a aussi un sacré « coup de guidon » !)

Les plus jeunes de l’équipe savent qu’ils peuvent compter sur l’expérience de Romain, mais aussi d’Anne ou Cédric (qui entraine au SP3C d’ailleurs).

Au final, même si le BMX est un sport individuel, je sens bien qu’il règne un bon esprit collectif dans l’équipe, que chacun est là pour travailler mais que c’est ensemble que leur progression peut être générée.

Au fil de la journée, le groupe a enchainé les exercices phyiques, techniques, les passages individuels, les passages groupés… et jamais un pilote ne s’est plaint ! Pourtant Greg me disait qu’en terme d’intensité, c’était une journée « cool »…

L’expérience, la journée dans cette équipe,  ont été enrichissantes pour moi. J’ai appris et je me rendu compte de plusieurs choses au sujet du BMX. D’abord, je n’y connais rien ! Ensuite, la discipline semble imposer beaucoup de rigueur. On rigole parfois, mais on est là pour bosser ! Enfin, le BMX est peut-être bien plus « collectif » qu’on ne l’imagine, en tous cas à l’entrainement !

Pour « causer un peu vidéo », par rapport au VTT, j’ai été un peu frustré de ne pas être en pleine nature, de ne pas pouvoir faire des plans derrière les arbres, derrière des fougères, d’être sur un circuit aussi court… Mais c’est aussi un bon moyen de multiplier les plans, de rentabiliser le temps de tournage très vite. Le seul souci, c’est que ça allait trop vite ! Les pilotes enchainaient les passages sans que je n’aie le temps de me déplacer (pour varier les points de vues), de faire mes réglages… C’était sportif !  Mais je renouvellerai l’expérience, ça fait du bien de changer et la vitesse, la précision, le bruit (des moyeux 204 cliquets !) sont hypnotisant !

 

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Allé hop, voila ma vidéo de cette journée de stage d’automne avec le Team GB Bike. Le format interview/edit/reportage change aussi par rapport à ce que je fais d’habitude. J’espère que vous apprécierez ces images car il me semble qu’elles retracent bien ce que j’ai vu il y a 8 jours:

 

Rand’Automne à Nyons (26)

Dans ces moments bien tristes que nous vivons tous actuellement, il est nécessaire de s’aérer l’esprit (et de couper un peu facebook !).
Pour cela, rien de tel que de sortir le vélo et de profiter de la météo encore quasi-estivale de ce jour (dans ma région).
Pour Dom et moi, le programme de la matinée a été un sacré défi: participer à la Rand’Automne de Nyons.
L’an passé, j’y étais allé avec quelques copains du coin, pour  rouler sur le petit parcours (28km) mais cette fois-ci, on s’est lancé sur le grand ! 42km pour 1700m de D+, la couleur était annoncée !
A la différence de l’an passé, le terrain de jeu est sec et les conditions de roulage sont bonnes.
Rendez-vous prit à 8h30 avec un collègue de travail, Franck (avec qui j’organise les sorties VTT avec mes collégiens), qui vient avec nous pour la première fois. Cela fait 4 jours qu’il se met la pression et qu’il pense qu’on est des champions parce qu’on fait des courses :-). On le retrouve à Nyons, « chaud comme une baraque à frites » sur la place de Lille un jour de Braderie !!!
8h50, on attaque la route… D’entrée de jeu, biiiimmm, on se perd dans les rues de Nyons et on se tape une petite boucle pour revenir sur nos pas. Une fois sur le bon chemin, on attaque la montée, presqu’en direction de la piste de DH permanente qu’on connait déjà (on part juste sur la montagne de gauche).
Rapidement, on se retrouve sur des chemins qui « montent sa mère » à flanc de montagne, sur des singles pas larges et assez caillouteux, et malgré notre bonne volonté, on pose le pied par endroits pour pousser les bikes. Franck me double en montée et Dom a des soucis de passages de vitesses.
Arrivés en haut de la première montée, on a déjà fait 350m de D+ et on est…bien échauffés !
On passe sur un chemin de 4X4, on coupe la route qui permet de monter à l’antenne Relais puis on coupe la piste de DH permanente…. Et là, bbbiiimmm, ça monte encore plus qu’avant. Certains autres riders portent les vélos…
Au bout de cette montée bien usante, on trouve enfin une vraie descente, avec de la « vraie » pente dans la terre, sur des cailloux un peu humides (à cause de la rosée). Elle n’est pas très longue mais bien sympa. Franck est derrière dans la descente mais dés que ça remonte derrière, il passe devant. Dom: « Il envoie ton collègue ! »
Cette nouvelle montée est assez technique, pas large et avec quelques difficultés qu’il faut anticiper (des petites marches, des dévers, des racines…)
Là, on contourne la Garde Grosse en passant sous les falaises et le paysage est magnifique, on voit la plaine, la Vallée du Rhône, les Dentelles de Montmirail, jusqu’à l’Ardèche et le Gard.
Puis on passe derrière la montagne (par rapport à Nyons) et après quelques sections de montées (et quelques « poussages »), on entame une descente en single assez chouette mais très technique au début. A ce moment-là, j’ai « une lumière qui s’éteint en haut » et ce n’est qu’au milieu de la descente que je redeviens lucide. Franck est devant moi et Dom, encore plus loin, en « ch.. » aussi, mais avance à son rythme, dans la descente et dans la montée suivante sans attendre.

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En bas, on remonte un peu, on passe dans les oliveraies puis on termine notre chemin dans un chouette single en terre noire avant le ravitaillement de la Chapelle qui domine Châteauneuf de Bordette.

 

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Quand j’arrive, Dom attend déjà, mais moi j’ai perdu un peu de temps à attendre Franck, qui est rongé par les crampes ! 🙂 Il est mal et on n’a même pas fait la moitié de la rando… 🙂
On passe du temps au ravito (dans un coin magnifique !), Franck tente de récupérer, de s’étirer, puis on repart…
On laisse derrière nous la montagne qu’on a gravit tout à l’heure et on part sur le versant de la montagne d’en face.

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Et rebelote, ça attaque sur un single caillouteux en épingles. Au bout de 200m de montée, on entend Franck, derrière, qui gueule « aaarrrrggg, p’tain, j’ai des crampes de partout »… Il bâche et retourne en direction de Nyons au GPS 🙂 … Il est clairement parti trop vite et c’est lui qui nous tirait sur la première partie du parcours 🙂 Dommage 😉
Une fois en haut de cette montée (340m de D+), je tombe sur d’autres collègues du boulot, partis 45 minutes plus tôt que nous: « il est où Franck ?… Il ne voulait pas rouler avec nous, on va le démonter cette semaine ! Il va prendre cher » 🙂 🙂 🙂

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En haut de la Montagne de Peitieux (800m), on la contourne sur une DFCI et je sens que Dom est « dans le rouge ». Bizarrement, le 2è ravito arrive déjà… Ce n’est pas plus mal…

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Encore une fois, le coin est magnifique et on retrouve, à chaque ravito, les riders qu’on double, qui nous re-doublent, en montée, en descente…etc ça devient marrant de se retrouver surtout que certains connaissent « le Green Master Team », d’autres lisent les articles et regardent les vidéos TchoukTV 🙂

 

Le chocolat qui fond au soleil, un 15 novembre, à 900m d’altitude…

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On repart, il est déjà 12h20… Dom appelle sa femme pour lui dire qu’il ne sera pas là à midi ! 🙂
Sur la DFCI, Dom est un zombie qui pédale et je le motive: « le mental Dom, le mental ! On est là pour finir ce qu’on a commencé » 🙂
Puis, au niveau de la Grange d’Autuche, la DFCI devient un chemin de 4X4 caillouteux où on… pousse les vélos ! Seule une fille monte sur le vélo… Impressionnante !

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Après ces 200m de D+ de montée, on reste en crête sur la Montagne d’Autuche (900m) puis on attaque une superbe descente de 470m de D- d’abord dans des singles au milieu des buis, puis ensuite sur un chemin plus large rempli de cailloux, de dalles. ça avionne et on double un sacré paquets de riders. « Attention, voila les descendeurs » crie la reine de la montée… Chacun son truc 😉

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Arrivé en bas, aux Mayets, j’ai les jambes en feu, les freins puent le cramé et quand j’attaque la montée suivante (de 400m de D+), après quelques coups de pédales, je suis envahi brutalement de crampes dans les jambes, aux quadriceps, aux tendons des genoux, aux adducteurs… « Aaaarrrrggg »… Je m’étire sur le côté du chemin. Dom est mort de rire. Il s’est requinqué dans la descente et je lui dis de partir devant.
Je pousse le vélo, je bouge les jambes dans tous les sens, on dirait un pantin qui ne maitrise pas ses membres, et qui souffre en plus du Syndrome Gilles de La Tourette (« put…, aïe, aaarrrgg, ho conna…, haaaaa put… chi.. »)… Mais il faut que je monte !
Au bout de 20 minutes, ça va mieux et je fais quelques portions sur le vélo.
Dom m’attend puis je passe devant sur la fin de la montée. Je vois bien qu’il en a ras le bol ! 🙂 « Le mental Dom, le mental ! » 🙂 😉
On débouche enfin sur la route qui monte au sommet de la Garde Grosse et Dom me lance: « on n’est pas loin de la piste de DH là ? On se finit dessus au lieu de descendre par le circuit normal ? »
« Allé go, c’est parti… »
On monte un poil plus haut que la bifurcation de la rando et on enquille la piste de DH dans sa seconde partie, tranquillement (on n’a pas de protections et on est un peu… cuits !)
Les riders de Nyons ont fait un gros travail sur le haut de la piste et Dom voulait voir le nouveau roadgap: « ah bah là, je crois que le Mach 6 va se prendre une bonne claquée à la réception »… On verra ça en temps voulu… 🙂

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14h, on arrive enfin à Nyons après 5h10 de « crapahutage », de pauses ravitos et de déplacement en mode « pantin désarticulé. On en profite pour s’enfiler un hotdog, du pinard et de la Tapenade offerts par l’organisation.

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On parle un peu du circuit avec l’organisation. Leur positionnement est clair: « nous, on essaie de se démarquer des autres par la difficulté du parcours qu’on propose »
… Ah bah, tu m’étonnes Simone !
On en a ch… !!!!
Hier soir je faisais 95,2kg, Là, à 17h30, je pèse 92,7kg 🙂
Sur la route du retour à la maison, dans la voiture de Dom, les crises de crampes n’ont pas disparu… J’ai cru que j’allais traverser le plancher pour tendre les jambes et je pense que j’ai poqué le toit !

La Tchouk Randurosé: Rando-Enduro-Rosé

Depuis que je suis arrivé dans le coin (sur le secteur de Suze La Rousse), je roule quasiment chaque semaine sur la colline du Barry (en face de la Centrale Nucléaire du Tricastin, entre Saint-Paul 3 Châteaux et Bollène).  Cette petite colline de 230m de dénivelé est « gavée » de sentiers tous plus beaux les uns que les autres et l’idée me trottait dans la tête, depuis un moment, de convier des amis pour faire une randonnée un peu spéciale…

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En effet, randonner avec les amis, c’est déjà très bien… Mais y ajouter quelques chronos sur des spéciales descendantes, ça peut être encore mieux. On s’est déjà tous retrouvés sur des randos organisées et se faire bouchonner dans toutes les parties sympas, c’est un peu dommage. Idem pour celui qui bouchonne, l’impression de gêner gâche un peu la rando… Après, il est clair que se « tirer la bourre » avec les potes sur un single, c’est souvent bien marrant. Mais pour une fois, faisons parler le chrono sans être sur une vraie course (et cela permet aussi à certains de s’entrainer pour de bon).

A la fin de cette rando qui propose donc 3 spéciales chronos d’enduro, l’objectif était, pour tout le monde, de rester sur place pour « s’enfiler » un pique-nique collectif, agrémenté de bouteilles de Rosé local… D’où le nom: Randurosé Rando-Enduro-Rosé.

Pour parvenir à organiser cette rando, j’ai donc décidé de partir sur un parcours d’environ 2h tout en sachant que le jour J, ce serait plus long vu que je ne serais pas seul à rouler, et qu’il faudrait organiser les départs en haut de chaque spéciale.

Pour faciliter le passage de mes invités, j’ai passé quelques heures sur les sentiers pour les « ouvrir » un peu, les débroussailler…

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Sur le circuit de la la rando, chacune des 3 spéciales était dans une zone relativement proche pour faciliter leur balisage. Car oui, il a bien fallu baliser les circuits vu que mes invités ne connaissaient pas vraiment le coin.

Pour ce faire, il me restait un peu de rubalise de mes anciennes pistes de DH de Valloire et je suis allé acheter 2 bombes de peinture temporaire.

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La veille (samedi), en milieu d’après-midi, Dom (que je remercie encore) et moi sommes allés baliser les circuits des 3 spéciales (ça nous a prit 2h45). Quelques morceaux/nœuds de rubalise dans les arbres, et quelques traces de peinture sur les cailloux, pour guider les copains.

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Dimanche, le « jour J », 10h00…

Les circuits sont nettoyés et balisés et mes 19 invités sont là. Pour les rassembler, rien de plus simple ! Il a fallu créer une page facebook privée (!!!) et lancer les invitations… Je voulais qu’on soit une vingtaine, pas plus ! Avec 1250 contacts sur facebook, j’aurais pu faire beaucoup plus en mode « public », mais j’aurais eu du mal à organiser le truc, et j’aurais eu quelques soucis !

 

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Après une bonne demi-heure de montée technique, c’est le moment de s’attaquer à la première spéciale.

Avant le départ, j’explique à tout le monde quoi faire pour les chronos…

Je vais partir en premier pour me poster en bas avec mon chrono. A mon départ, Dom (qui organise les départs de mes invités, toujours dans le même ordre), déclenche aussi son chrono. On en convient qu’il fera partir le premier à 4’00 », puis le second à 4’30 », puis le troisième à 5’00 », puis le quatrième à 5’30″… etc jusqu’à son départ.

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Avec ces 4’00 » de « battement », ça me laisse le temps de faire la spéciale, d’arriver au bout, de sortir mon chrono et ma fiche des temps avant que le premier n’arrive. Je note donc les temps d’arrivées des copains (sur mon tableau) et je ferai les soustractions, plus tard:

Temps du premier à l’arrivée – 4’00  = Temps de la spéciale 1 pour le premier/ Temps du second à l’arrivée  – 4’30 » = Temps de la spéciale 1 pour le second / Temps du troisième à l’arrivée – 5’00 = Temps de la spéciale 1 pour le troisième / Temps du quatrième à l’arrivée – 5’30 » = Temps de la spéciale 1 pour le quatrième… etc

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Pour être sûr de bien récupérer tous les temps des invités (dans le cas d’une arrivée groupée), je leur avais aussi donné, à chacun, un feutre indélébile et un petit « carton-chrono » pour qu’ils écrivent leurs temps d’arrivée sur chacune des 3 spéciales (que je criais lors de leur passage). Et je les aurais récupéré à la fin pour compléter les trous dans mon tableau… Au final, cela n’a pas été utile car j’avais le temps de noter toutes les données sur ma fiche, en même temps que je chronométrais (ou parce que Julien Chaudeyrac les notait à ma place sur les spéciales 1 et 2).

Le plan du circuit pour les accompagnants, ma fiche-chrono, les feutres indélébiles (ça coûte un bras !), la liste de départ pour chaque spéciale pour Dom, son carton-chrono avec d’un côté le temps de battement par spéciale et ses temps d’arrivées, et les cartons-chronos des invités avec les temps à l’arrivée de chaque spéciale:

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En bas de la spéciale 1, la plus courte, tout s’est bien passé (sauf Marie Pastre qui s’est « pommée » mais qui sera vite retrouvée par Julien Giraud). Cette spéciale alternait des parties de pédalages à plat sur un sol lisse (et ça chauffait bien les cuisses !), et des parties descendantes techniques dans les cailloux, puis dans la terre meuble.

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Après cette spéciale, il a fallu remonter au sommet de la colline pour faire une petite « boucle de découverte » qui passait dans les carrières souterraines de Saint-Restitut…

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Mais avant cela, Jey Maréchal avait un challenge à remporter: la montée de cette marche au-dessus du village troglodytique de Bollène (il s’y était repris 7 fois avec moi en rando l’an dernier, et ça avait failli passer !)… Mais c’est Didier Payet qui a relevé le défi le premier, puis ensuite Benji Jolly, puis Yannick Pontal et enfin Jey Maréchal. Cette marche est déjà une épreuve à descendre… et eux la montent ! Ils sont marteaux !

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Après la « boucle de découverte », direction le sommet de la colline pour la spéciale la plus longue…

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Pour la 2è spéciale, même topo que pour la 1ère pour les départs: même ordre, mais avec 8′ de battement cette fois-ci, entre mon départ (qui lance le chrono, et celui du premier de la liste, Yannick Pontal)…

2 fois plus longue que la première (et faisant tout le dénivelé de la colline), cette spéciale attaquait par une ligne tracée dans la forêt avec de la pente, des cailloux, puis elle enchainait sur un single assez rapide d’abord en terre puis sur des grandes dalles qui tapaient bien. Plus loin, il fallait zig-zaguer sur un single sablonneux avant de basculer dans une forêt de pins où le tracé serpentait entre les arbres. L’arrivée se faisait sur une dernière partie rapide (mais il y avait une petite montée de 30m, juste avant, qui cassait les pattes !)

Malheureusement, Romain Goulesque (Team VoulVoul Racing), Kevin Locquet (Pivot Cycles) et Benjamin Jolly se sont perdus dans leur descente… Dommage.

Il est 12h30 et j’annonce à tout le monde qu’il faut remonter quasiment en haut de la colline… Certains m’annoncent « qu’ils ont les lumières qui s’éteignent »… C’est de l’enduro !

On monte pendant une bonne demi-heure et on se termine sur la 3è spéciale.

Le haut est en plat-descendant mais assez rapide (encore sur une piste lisse) puis ensuite, il faut tourner à droite au milieu des buis pour enchainer des virages sablonneux (où certains taperont et sortiront de sacrés cailloux !)

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… et basculer un peu plus dans la pente.  Plus loin, le single est rempli de cailloux, de dalles, ça secoue jusqu’à l’arrivée ! (2 photos prises pendant une journée de débroussaillage)

 

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13h20, tout le monde est à l’arrivée (sauf Marie qui ne se sentait pas bien dés la spéciale 2).  Christophe Jégo a malheureusement crevé dans la spéciale. Julien Chaudeyrac, qui ne voulait pas prendre part aux chronos puisqu’il revient de blessure, a craqué, et s’est fait le 3è chrono…

Voila ma fiche-chronos une fois terminée, au « propre ».

A noter qu’il faut être attentif sur les horaires de départ, parce que si on ne fait pas attention, on décale vite tout le monde de 30″ dés qu’un concurrent abandonne.

Classement, image

Yannick Pontal (Transition – 3è du classement général de la Coupe de France d’Enduro 2015) termine 1er, mais ça, on s’en doutait ! Didier Payet, du Team VoulVoul Racing, est second et doit remettre en cause son départ en retraite de la compétition VTT ! Jey Maréchal (Giant – sur le podium Master la semaine passée à Séguret pour l’Urban DH) est 3è… etc

Dommage pour ceux qui se sont perdus dans la 2è spéciale, Romain Goulesque et Kevin Locquet sont des pilotes qui ont fait quelques Coupe du Monde de DH ou de 4X, et Benjamin Jolly a terminé 2è de la Mégavalanche Amateur cette année…  Mais ça reste juste une rando entre pote, aucun d’eux n’étaient déçus à l’arrivée.

Quant aux copains aux palmarès moins prestigieux, mais souvent très investis dans les clubs locaux (Calvisson VTT, César Bike Laudun, Lachtouteam La Grand Combe), et aux copains de Suze La Rousse, ça leur a permit de bien se marrer, de rouler avec des « avions de chasse », de pédaler à leur niveau… etc

Après la rando, comme prévu, c’est parti pour le pique-nique où chacun a ramené ses spécialités, notamment les gardois de La Grand Combe qui ont « fait péter » la saucisse sèche, la tarte à l’oignon, la crème de marron… Christophe Chaudeyrac (César Bike), le viticulteur, qui a amené son rosé de Tavel, ou encore Nicolas de Boulatsel (Calvisson VTT) qui a sorti la Fougasse (sucrée) d’Aigues-Mortes … etc

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Quelle chance d’habiter dans un coin pareil, et de pouvoir rouler dans ces conditions !

Et puisqu’on respecte tout cela, on n’a pas oublié d’aller ramasser la rubalise dés ce matin 9h avec Jérôme Dès, alors que la brume recouvrait la Vallée du Rhône… Et on en a d’ailleurs profité pour ramasser des détritus dont nous n’étions pas à l’origine (des bouts de plastique, une bombe de peinture…etc)

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Vous avez maintenant toutes les raisons d’organiser une telle sortie chez vous, avec vos potes, sur votre spot… Avec 2 chronos, une feuille et un stylo (pas besoin de vous embêter avec les petites « fiches-chronos individuelles »), vous pouvez organiser un mini-enduro, ou même une DH… L’essentiel, c’est de s’amuser, et de terminer par une bonne « bouffe » !