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2è manche de la Coupe de France de DH 2014 à Super-Besse: Woodstock Race

(Cliquez sur les photos pour les voir et les copier en plein écran)

Comme vous l’avez remarqué (et je sais que vous êtes désormais nombreux à suivre mon petit blog), je n’ai pas été très actif le mois dernier… Le décès de mon père (il y a 2 semaines) a un peu compliqué mon emploi du temps, mais me voici de retour !
Ce coup-ci, je me suis déplacé sur la 2è manche de la Coupe de France de VTT de Descente à Super-Besse, quasiment sur mes terres natales puisque je suis originaire du Cantal (Mauriac, qu’on aperçoit depuis le sommet du Puy de la Perdrix en haut de la télécabine), et là où j’ai passé beaucoup de temps sur les planches en hiver ainsi que sur le VTT lors de précédentes manches de la Coupe d’Auvergne de DH… Toujours sous le soleil et au sec !
Et là, vous vous dites: « ce n’est pas possible ?! Il y a déjà eu des courses de DH sans boue à Super-Besse ?! »… Et bien oui, voila quelques images de la course de 2009.
Au final, après cette 4è Coupe de France de DH organisée à Super-Besse sous la pluie et dans la boue, on peut légitimement penser qu’une malédiction s’abat lors de chaque course nationale là-bas… Quelle poisse !
Arrivé vendredi matin pour rejoindre le Team X1 Racing que je filmerai pendant tout le week-end, on monte directement au sommet de la piste pour participer aux reconnaissances pédestres.

Alexandre Zenner, Martin Jouët-Pastré et Julien Piccolo… Team X1 Racing:

En milieu de matinée, les reconnaissances en VTT commencent… Mais le plafond nuageux commence à bien descendre.

Thomas Estaque:

Adrien Buisan:

Alizée Arthus:

Vers 11h30, la pluie commence à tomber sur toute la piste.

Benoit Vissac:

Alexandre Neulat:

Puis l’orage commence à éclater et on apprend que le département est placé en « vigilance orange »… Télécabine fermée à partir de 12h30. Certains ont réussi à descendre 2 fois la piste, pendant que d’autres, qui ont pris du temps pour reconnaitre le tracé à pieds, ne sont même pas montés sur leur VTT.
On passera l’après-midi dans les paddocks, à rigoler des histoires de Florian Letondeur:

Samedi matin, alors que la « vigilance orange » a été levée, on ouvre les rideaux de l’appartement et la lumière qui pénètre à l’intérieur ne nous réjouit guère. La station est prise dans un brouillard épais et le sommet de la piste n’autorise qu’une visibilité de près de 3-4m et le vent approche les 100km/h.
La pluie, qui s’est abattue toute la nuit, a détrempé les pentes bessardes et la piste s’est transformée en un long tracé « truffadesque » et sombre… Ambiance Guerre du Vietnam, tranchées de 14-18 et Woodstock 68… en VTT de DH.

Patrice Afflatet:

Mac Fly:

Gaëtan Reilhan aime la nature:

Yann « Clochette » Simon:

Des Buisan, des Passion Vélos Thiers et Flavien « DDE » Cros:

Il nous fallait bien la Cavalerie pour nous sortir de cette bataille !!!

Geoffrey Buisan:

Benjamin Verrier… Sans les phares:

Les Bretons… Particulièrement à l’aise dans ces conditions !

Viktoria Gimenez:

Yann Simon:

Faustin Figaret:

Tom Garcia:

Alors que je remonte la piste, j’arrive sur la partie la plus technique, la plus pentue, et j’apprends que le départ de la course est descendu juste au dessus comme les années précédentes. En effet, la partie plate du milieu du tracé est impraticable. La tourbe gorgée d’eau sur laquelle roulent les pilotes est en train de se dégrader et les ornières rendent impossibles les parties de pédalages.
Pour la manche de placement, les pilotes s’élanceront donc quasiment directement dans la zone la plus technique… Pour une descente d’un peu moins de 2′ pour les meilleurs.

Benoit Coulanges, très rapide sur son nouveau Nicolaï:

Marine Cabirou:

Romain Paulhan, impressionnant lors des essais… C’est dés le samedi matin que je « mettrais une pièce sur lui ».

Marc Cabirou:

Christophe Afflatet… Avec du foin dans le falzar:

Laura Lohner… en galère.

Arnaud Garanger… Pas mieux !

On les plante où les patates là ? 

Romain Goulesque:

Emmeline Ragot après une chute…

Benoit Coulanges:

Benoit Vissac:

Renaud Smaniotto:

Joris André:

Une fille à terre…

Deux filles à terre…

Alexandre Fayolle est toujours là pour montrer le chemin aux demoiselles:

Enzo Cot:

Flavien « DDE » Cros dans un style peu académique:

Carnage en milieu de mur:

On aime ça:

Benjamin Boutié:

Julien Collet…

… En French Can-can

Faustin Figaret:

Teddy Farroba:

Kevin Locquet:

Des secours bien placés:

Beaucoup de questionnement à cet endroit:

Même Romain Paulhan y a droit !

Et il peut toujours compter sur son copain Benjamin Verrier pour lui rouler dessus:

Traj’ de gauche dans les ornières, gap de droite dans d’autres ornières… Tu passes où Roger ?! 

Benoit Vissac:

Emmeline Ragot passe à gauche… avec succès.

Dans l’après-midi, la visibilité se fait meilleure et le brouillard se lève un peu… On aperçoit même la nouvelle attraction de Super-Besse, la tyrolienne qui part juste à côté du start de la piste du week-end, pour dévaler jusque de l’autre côté du lac.

Avant de monter, je regarde l’arrivée des premiers pilotes… Bien gras comme des bons jambons d’Auvergne:

Robert Julien:

Dans la montée, négociée après une âpre discussion avec le responsable du télésiège, on prend bien conscience du carnage proposé par la piste:

Et une…

Et deux boites en 20m…

Au départ, on s’échauffe comme on peut, dans une « ambiance porcherie »… La fête du cochon (la Saint-Cochon), c’est bien à Besse tous les ans ? Il faudra la décaler pendant la Coupe de France un de ces jours !

Hugo Lateltin et Arnaud Garanger:

Et juste derrière le départ, la pente…

Teddy Farroba en pleine réflexion:

Benoit Vissac:

Alexandre Neulat:

Christophe Afflatet:

Tom Garcia:

Gaël « Gawa » Gougne:

Yann Simon:

Raphaël Epitalon:

Anthony Chirossel:

William Weiss:

Thomas Guibal:

Emmeline Ragot avant son passage:

Benoit Coulanges:

Charles Pujol:

Marc Cabirou

Romain Goulesque:

Baptiste Pierron:

Anastasia Maurice:

Marine Cabirou:

Grosse prise d’angle pour Marine !

Viktoria Gimenez:

Laura Lohner… Pas en forme… Mais ça reviendra Laura !

Fiona Ourdouille:

Emmeline Ragot:

Ivan Oziol:

Thomas Estaque:

Melvin Pons:

Charly Di Pasquale:

Quentin Chanudet:

Alexandre Fayolle

Pierre-Charles Georges:

Faustin Figaret:

A l’issue de la manche de placement, Romain Paulhan sort 1er et je trouve ce résultat logique. Ses passages ont été très fluides, il roule comme sur le sec… Derrière, Charly Di Pasquale signe aussi une belle performance, tout comme Alexandre Fayolle (3è) pour qui, j’en suis convaincu, le temps peut être amélioré le lendemain en sortant moins les pieds…
Ensuite, le surprenant Réunionnais Etienne Dromart débarque (presque) à la 4è place, puis ensuite on retrouve Baptiste Pierron, Gaëtan Vige, Benoit Coulanges, Pierre-Charles Georges, Faustin Figaret et Melvin Pons (10è). Les résultats de la manche de placement sont ici.
Après cette 2ème journée, je me dis que ce classement peut encore évoluer… Depuis 2 jours, outre Romain Paulhan, je vois passer tout le monde et j’ai été assez épaté par les pilotes du Team Lac Blanc. Ils sont très bons dans ces conditions humides, tout comme les bretons du Team Cycle Works. Quentin Chanudet a aussi montré beaucoup de maitrise dans ses lignes.
… Mais qui ne tombera pas le lendemain ?… A l’instar de Julien Piccolo du Team X1 Racing, qui réalise des passages bien maitrisés dans le mur d’en haut mais qui « fronte » à la sortie de la forêt (19è)…
Chez les filles, Emmeline Ragot est là en « patronne » et tout se jouera, derrière, entre Fiona Ourdouille, Marine Cabirou, Viktoria Gimenez…etc

Quelques heures après cette manche de placement, un vent d’interrogation souffle sur le paddock… Le Puy de Dôme est placé en « vigilance orange » pour le dimanche et tout le monde se demande si la manche finale aura lieu.
Finalement, après la réunion des team-managers et de la FFC, la décision est prise de faire 2h de reconnaissances de 8h30à 10h30 puis de faire la manche finale à 10h45 pour tenter d’esquiver la pluie, les orages et la grêle annoncés vers 13h…

Anthony Chirossel

J.P. Bruni et Racaud Daddy

« Chiro » Père et Fils

Après la réunion des team-managers

Charly Di Pasquale et la Pierron Family

Dans la soirée, et comme on est des « grands sportifs », c’est parti pour une « truffade à volonté » avec les pilotes du Team X1 Racing, Ride Inov, 4X Combes…

… Mais aussi avec la bande à Paulhette venus de Lozère et Haute-Savoie.

Dimanche matin… Après une nuit digestive agrémentée de nombreuses flatulences aux relents de Tôme de Cantal et de Jambon de Pays, c’est peu enthousiastes qu’on tire encore une fois les rideaux de notre location. Le temps est encore bien gris et il a dû pleuvoir une bonne partie de la nuit.
Pourtant arrivés dans le paddock, on a la sensation que le soleil veut percer…

Les passages des premiers pilotes se font dans une boue de plus en plus collante et certains commencent à regretter la pluie…

Arnaud Garanger

Faustin Figaret

Pierre-Charles Georges:

Arthur Parret

Anastasia Maurice:

Charles Pujol:

Mais assez rapidement, le soleil fait son œuvre et la chaleur commence à sécher le parcours…

Mais les ornières deviennent dures dans les parties ouvertes… Et les lignes choisies par les pilotes deviennent finalement plus difficiles à tenir:

Seuls les plus expérimentés sauront rester sur le VTT jusqu’à la ligne d’arrivée pendant la manche finale… N’est-ce Jean-Michel Tissandier ? 57 ans et tant de courses au compteur…

Robert Julien à l’arrivée:

Et pendant ce temps-là, William Weiss, presque « local » attend son heure !

Tout comme Julien Piccolo et Romain Paulhan:

Ainsi que le Team VoulVoul Racing:

Anthony Chirossel à l’arrivée… ça sent la chute…

Gaël « Gawa » Gougne en termine:

Geoffrey Buisan:

Kevin Locquet:

Romain Goulesque… Content de lui !

Julien Collet:

Teddy Farroba:

Stéphane Fichant:

Charles Pujol:

Arthur Parret:

Ivan Oziol… qui a déraillé:

Gaëtan Reilhan:

Alexis Pujol:

Marc Cabirou… Malchanceux cette fois-ci…

Dérailleur cassé.

Du côté des filles, Marine Cabirou à l’arrivée, sous l’objectif de Patrice Afflatet:

Elle prend le Scratch Dames à ce moment-là (Fiona Ourdouille a eu un souci dans sa descente) mais rapidement Emmeline Ragot la détrône:

Voila le classement des Dames:
1- Emmeline Ragot
2- Marine Cabirou
3- Anastasia Maurice
4- Chloé Galléan
5- Fiona Ourdouillie

Chez les hommes, la course continue ensuite…

Julien Piccolo croit prendre le Scratch…

Alors que c’est bien Arthur Racaud qui est devant… Et on aperçoit Rudy Cabirou à l’arrivée:

Benjamin Boutié, vainqueur chez les Juniors… et super fier !

Faustin Figaret passe la ligne bien plus à l’aise que la veille, sûrement grâce à un choix de pneumatiques plus adaptés (?)… Il terminera sur la 3è marche du podium:

Pierre-Charles Georges terminera à la 4è place:

Benoit Coulanges… 5è

 Alexandre Fayolle ne réédite pas son résultat de la veille… 10è et forcément déçu…

Charly Di Pasquale signe un joli retour après 2 ans de blessures… 2è:

Mais tout le monde attendait le « boss » du week-end… 

Qui n’a pas défailli… Romain Paulhan gagne avec 2″5 d’avance !

Charly en pleine discussion avec le sélectionneur national, Manu Huber:

La recette de Romain Paulhan pour la gagne… Une bonne Truffade la veille au soir… Et du fun, beaucoup de fun… Il fait plaisir à voir rouler !

Et en attendant les podiums, la course de XC fut lancée sous la pleine Lune:

Voila le classement général de cette 2è manche de la Coupe de France de DH 2014 à Super-Besse.
1- Romain Paulhan
2- Charly Di Pasquale
3- Faustin Figaret
4- Pierre-Charles Georges
5- Benoit Coulanges

Je n’étais plus là au moment des podiums mais vous les retrouverez sur le site Vélo Vert Magazine ou encore sur Facebook. 

Pour ma part, on se retrouve sur la prochaine manche de la Coupe de France aux Carroz mais cette fois-ci sur le VTT puisque je participera au Championnat de France Master qui aura lieu en même temps. J’y serai avec les copains du Green Master Team.

En attendant, je me lance illico-presto dans le montage du film de ce week-end pour le Team X1 Racing… Les conditions de tournage ont été extrêmement difficile mais je pense parvenir à sortir une vidéo correcte.

Merci de partager cet article… Rédigé par un bénévole passionné !

A plus.

Julien

Antoine Dubourgnon: Freerider Par Nature – Natural Born Freerider

Antoine Dubourgnon… Voila un nom qui résonne dans notre esprit comme un synonyme de plein d’autres mots: freeride, backflip, barrel roll, grosses barres, Rampage, Mountain Style…etc Mais un nom qui résonne presqu’aussi au passé…
Antoine, je l’ai connu il y a exactement 10 ans, lors des courses de la Coupe du Rhône-Alpes de DH 2004. A l’époque âgé de 15-16 ans, une tête de premier de la classe, un bon vieux Specialized Big Hit avec la roue arrière de 24′ (qui en a orienté plus d’un vers la DH ou le freeride) et déjà 2 grandes qualités: un engagement remarquable et une discrétion presque maladive.
A ce moment là, j’avais plutôt remarqué son pote Adrien qui roulait sur un Orange 222 et qui, pour son âge, était peut-être plus impressionnant et doué d’un gabarit de bûcheron ardéchois adolescent.
A l’heure actuelle, Antoine roule toujours, de temps en temps, avec Adrien qui a lâché la compétition mais qui, parait-il, a gardé un bon coup de guidon.
Quelques années après cette rencontre hasardeuse (je me souviens même lui avoir acheté un plongeur de Boxxer), on commençait à entendre parler d’Antoine qui débutait dans « les rotations arrières à bicyclette »… Puis très vite on l’aperçu tourner la tête à l’envers sur des barres rocheuses, ajouter un peu de rotation transversale à ses mouvements et devenant (sûrement), à l’époque, les seul français à envoyer des Barrel-Roll sur des bons gros gaps (sans compter une panoplie de tricks plus courant mais tout autant techniques: superman seat grab, tailwhip, 3.6,…etc). .
En peu de temps, Antoine s’était fait un nom, une réputation, puisqu’au-delà de la difficulté des tricks qu’il parvenait à réaliser, il présentait la particularité de les faire sur des gros gaps et pour beaucoup, il n’était pas un dirter mais plutôt LE freerider français du moment, quasiment le seul frenchie capable de faire du « big mountain ».
En 2007, je l’apercevais aux 2 Alpes lors du slopestyle Paradise Trail – The Cut organisé pendant le week-end de la Mountain Of Hell. Ce jour-là, comme tant d’autres, Antoine n’avait pas dérogé à sa réputation « d’envoyeur de gros »… Il termina 5è derrière « le jeune » Sam Pilgrim, Jérôme Terrier, Rodolphe Legendre et Fred Austruy (et Thomas Genon avait terminé 1er Amateur à 13 ans).

Photos d’époque…
En Barrel-Roll:

En Superman Seat Grab sur la grosse passerelle:

En pleine montée en puissance (photo de 2008), Antoine pu participer au Châtel-Mountain Style à plusieurs reprises où il s’est bien fait remarquer… Ce format de contest, les lignes proposées (sur un parcours plutôt naturel) lui correspondaient tant ! Vainqueur amateur en 2009, il pu ensuite accéder à la catégorie « Pro ».
En 2010, le Sain Graal arriva dans sa boite à lettre, une invitation pour la Red Bull Rampage… Motivé comme un Ardéchois qui se jette dans son frigo rempli de Caillette, Antoine prépare sa ligne, fait de bonnes reconnaissances, mais se crashe… Dommage !
En 2011 à Châtel, il est toujours de la partie, s’envoie un des plus gros gap comme un super-héros, mais il chute encore.
Au final, Antoine aura participé à tous les plus gros événements freeride/slopestyle des 6-7 dernières années… (Où il n’a pas fait que se fracasser):Red Bull Rampage, Châtel Mountain Style, FISE, Paradise Trail, Braun 26 Trix, Roof’an Slopstyle Avoriaz, Bearclaw Invitational,… Et sa dernière compétition remonte au Pradelles Hill Master 2012.
Depuis, il a un peu « décroché » de la compétition mais il roule toujours… Et pas qu’un peu !
L’an passé, fin février, je croisais encore Antoine sur une de ses pistes (une DH de plus de 7 minutes), à Sainte-Marguerite au-dessus de Vals Les Bains, mais je n’étais pas vraiment là-bas pour le filmer.
Cette année, au mois d’avril, Antoine me maile pour me demander si je peux le filmer… Je ne suis pas disponible sur le moment mais je lui promets que dés que j’ai du temps libre, je le recontacterai.
Début Juin, j’appelle Antoine pour qu’on fixe une date de tournage rapidement… Après plusieurs tentatives, je parviens quand même à l’avoir et on décide de tourner dimanche 8 juin sur sa piste de Vesseaux, au dessus d’Aubenas. Il m’annonce qu’il s’agit d’une petit piste, courte et intense en sous-bois.
Dimanche matin, départ à 7h30 de chez moi. Antoine arrive en même temps que moi à Vesseaux à 9h00, parfait… Sauf qu’il fait déjà bien chaud et je pense qu’il va en baver toute la journée, seul, pour remonter son VTT et enchainer les plans !
En bas de la piste, Antoine s’équipe et sort son nouveau Banshee Darkside (qu’il adore). On attaque la montée en direction du sommet en passant par une autre ligne, tracée par un local et beaucoup moins pentue que la ligne d’Antoine qu’on aperçoit sur notre droite.
Après quelques pauses, on arrive quand même rapidement en haut.
Le départ, plutôt discret au milieu des taillis, est très pentu. Je fais quelques plans « lifestyle » sur le chemin de 4X4 puis on commence la descente.
D’entrée de jeu, je me retrouve en mode « glissade cucu-luge »: la piste est très sèche, le sol est granuleux et je ne tiens pas sur mes appuis, je m’agrippe aux arbres pour ne pas me fracasser avant de trouver des points stratégiques qui me permettront de filmer. Antoine, quant à lui, est bien habitué de la marche en haute-montagne (une de ses passions récentes) et remonte, en portant son VTT sans trop de difficulté… Mais en descente, sur le VTT, l’adhérence est précaire.
Plan 4: Je suis quasiment contre un arbre pour rester debout à l’intérieur du virage, Antoine arrive et dans la transition entre son virage à droite et le suivant à gauche, il fait un joli OTB sans dégât physique. Malheureusement, une fois le VTT relevé, il s’aperçoit qu’il n’a plus de frein arrière. L’étrier a dû taper quelque chose et le piston fuit. Ce genre d’avarie n’arrive jamais et on est donc obligés de redescendre au camion d’Antoine et d’aller chez lui, de l’autre côté d’Aubenas pour récupérer le frein arrière de son Rampant de Dirt.
Sur le chemin, on bavarde un moment, je lui demande s’il a des nouvelles des gars qu’on a connu par le passé mais dont on entend plus parler… Des gars qui m’ont laissé des bons souvenirs lorsqu’en 2006 j’avais organisé une grande partie de la Corm’Fly Session en Ile France (mon article sur Pinkbike à l’époque), un petit slopetyle qui avait vu la participation de ses potes Anthony Tomassi, Jérôme Terrier, Loïc Mercier…
A. D.:« Tu sais, ces gars, ils roulent toujours et s’ils reprenaient les compétitions, ils en plieraient plus d’un ! Ils ont toujours un style de fou… Mais le slopestyle a évolué, l’ambiance a changé et je ne m’y retrouve pas forcément. Il y a des jeunes actuellement qui bouffent du bac à mousse et du trampoline à longueur de semaine mais pour moi, ils ont oublié l’essence du ride. Ils sont très forts en termes de tricks, plus forts que moi ou que les gars dont on vient de parler… Mais en dehors des tricks, certains ne sont pas beaux à voir rouler. Nous (les anciens ?), on est tous passés par les courses de DH régionales et je pense que c’est la meilleure école pour gagner en style, en fluidité. Je me rappelle au Bearclaw Invitational, j’y étais allé avec Anthony Tomassi et dés son 2è run d’essai il avait tout passé, c’était impressionnant. Les américains et les canadiens sur placent galéraient mais lui, il passait ça grâce à son style,… Mais ensuite, il n’envoyait pas les mêmes tricks « 
Assez d’accord avec lui, je me dis que le VTT évolue rapidement ces dernières années… Le slopestyle (pas le big mountain) ne me passionne pas forcément mais il faut bien reconnaitre que les riders actuels deviennent des envoyeurs de tricks ultra-spécialisés et que des contests en pleine nature, comme à Châtel, n’ont quasiment plus lieu. Même la Rampage voit l’apparition de plus en plus de modules artificiels pour envoyer des tricks… Mais il est vrai que cette compétition reste encore la dernière (?) où il faut savoir mettre les roues dans la pente.
Je ne peux m’empêcher, dans ma tête, de faire le lien entre l’évolution des circuits de slopestyle, toujours plus lisses, avec des sauts de plus en plus gros, qu’il faut prendre à des vitesses impressionnantes,.. et l’évolution de la DH en Coupe du Monde, avec finalement les mêmes caractéristiques: des pistes aseptisées, des sauts de plus en plus longs, des vitesses moyennes de motocyclisme…
Tchouk.: « Et la dernière grosse jam qu’on a vu en vidéo, la « Aggy’s reunion« , qu’est ce que tu en penses ? »
A. D.: « ça m’aurait plus un truc pareil ! L’ambiance devait être géniale et c’est avant-tout cet état d’esprit qui me décide à aller sur un événement… Et puis ces sauts énormes, c’est mon truc !
Et puis tu sais, l’ambiance dont je te parle, c’était vraiment super, on ne se prenait pas le chou. Jérôme Terrier et les gars du 57 Crew, on se marrait bien ! Anthony avec sa Fiat Uno de compèt’,… »
Tchouk: « Tu te rappelles de Julien Meunier de chez 24 Bicycle ? »
A.D.: « Oui mais c’était une autre génération… Il en a fait de belles lui »
Tchouk: « Et Damien LBF Huszcz ? »
A. D.: « Haaa oui, vraiment sympa ! Un mec tranquille ! »
Tchouk: « Et quand tu regardes la Rampage, tu ne trouves pas que ça a peut-être évolué depuis 4-5 ans, que les jumps sont trop gros et qu’il va y avoir un mort un de ces jours ? »
A. D.: « Non, je ne pense pas. L’Icon Sender y était déjà lorsque j’y étais en 2010. Ils ont par contre rajouté la passerelle où Cameron Zink a fait son backflip… C’est fou mais ces gars savent ce qu’il font… Mais tu sais, pour l’instant, j’ai un regret, c’est de m’être blessé là-bas et je garde l’espoir d’y retourner… Parce que cet événement, ça reste une aventure incroyable à vivre. En plus, lorsque je suis tombé, je n’y pouvais rien, c’était juste parce que la terre n’était pas assez tassée… C’était vraiment frustrant… Même si j’y ai ensuite passé de bons moments avec Yannick Granieri »
11h15, on est de retour en bas du spot… J’ai fais 4 plans… Aïe…
On décide de manger en haut de la piste alors on monte finalement en camion et Antoine nous concocte une de ses meilleures recettes de grand chef italien: des pâtes avec une tranche de melon et un bon morceau de pâté.
Tchouk: « Tu vis où au fait ? »
A.D.: « Avec mon frère, on a acheté un terrain et je me construis une grande cabane… Je vais dans la forêt et je récupère du bois que je façonne pour en faire ma maison. 30m², pas plus, ça me suffit. Je vis dehors, j’ai besoin d’être dans la nature. Le soir, après le boulot, j’aime prendre mon camion et aller dormir là où je me sens bien, dans la montagne. Cet hiver, j’ai un peu travaillé en Lozère. Le soir, je me posais au milieu des petits villages, je dessinais, je lisais, et les gens qui distinguaient la lumière venaient me voir, par curiosité. Tu ne restes jamais seul à la campagne. Et puis je ne suis pas frileux. Une fois, je me suis réveillé un matin, il faisait -17°c et l’eau qui était dans la casserole à côté de moi avait gelée. »
Tchouk: « D’ailleurs, tu sais que je connais un peu la Lozère… Je suis originaire du Cantal, de Mauriac, ça se ressemble un peu et j’y suis allé quelques fois, du côté de Mende… »
A. D.: « Aaaahhh le Cantal, j’y suis passé l’été dernier, j’adore ce coin et à Mauriac c’est sympa… En fait j’aime bien la zone qui va du Plateau Ardéchois jusque là-bas. C’est aussi sur le plateau que mes parents, auvergnats d’origines, se sont établis dans les années 80. Je suis né là-haut puis on est redescendu vers Aubenas parce que c’était un peu trop rude. Mais depuis, j’aime donc ce coin et aussi la haute-montagne. D’ailleurs je pars souvent en road trip, seul avec mon sac à dos, en stop. J’ai fais une bonne partie de l’Europe comme ça. Je suis même allé en Islande »
12h00, on redémarre de là où Antoine a chuté… La luminosité est meilleure, ce n’est pas plus mal !
Plan 6: ça descend vraiment beaucoup… J’ai du mal à pieds, surtout avec mon (petit) matériel.
Plan 10: Je pense qu’Antoine commence déjà à fatiguer à cause de la chaleur des remontées à pieds successives en portant le vélo… On est sur un gros saut et de l’appel, on ne voit pas la réception. En plus l’appel n’est pas du tout dans l’axe du saut. Antoine se lance et lâche un petit « Aaaarrrgg » dés le début de l’envol… Il va trop loin, trop à gauche et se prend une compression impressionnante, se fait éjecter du vélo et tape la tête dans le talus (à 2’23 » dans la vidéo)… Je me dis qu’il s’est assomé, qu’il s’est cassé quelque chose… Mais non. Il se relève doucement.
A. D.: « ça va, attends, je récupère un peu, je souffle, et je te le refais ! »
Tchouk: « T’es pas bien dans ta tête ? Tu as vu ce que tu viens de prendre ? Tu vas le refaire ?! »
A. D.: « Oué oué, je vais le refaire, tout de suite, faut juste que je souffle, c’est tout »
Tchouk: « T’es malade, tu as fumé quoi ? »
A. D.: « Bah rien, je n’ai jamais fumé »
Tchouk: « Non, pas possible ?! » 
A. D.: « Bah si, je n’ai jamais fumé un pétard. Il y a même un prof du collège qui avait appelé mes parents pour dire que j’arrivais en cours déchiré… Mais non, je n’ai jamais fumé. Mes copains n’y sont jamais parvenus » 
(On partage un truc en commun ! Mes copains non-plus !)
Plan 11: Après avoir posé des repères au sol, Antoine se lance et ça passe (0’55 » dans la vidéo)
Plan 12: Et ça repasse encore, et sans un bruit à la réception.
Plan 14: Antoine envoie un joli tabletop en transfert… Il le refait 3 fois, il fait 32°c… Moi qui ne bouge quasiment pas là, puisqu’Antoine préfère refaire ces plans, je dégouline de sueur… Alors lui…
Plan 18: Le barspin rentré au premier essai ne passe plus… Antoine remonte à chaque fois et retente le truc 4 fois de suite avant de s’écrouler. Il a besoin de repos, il fait trop chaud, on n’a presque plus d’eau et ils s’est encore mis un bon OTB sur la tête.
Plan 23: Après 15′ de repos, le barspin passe enfin et malgré l’absence d’eau, Antoine décide de terminer les plans jusqu’à l’arrivée (on n’est plus très loin).
Plan 35: On est enfin en bas. Antoine peut boire car il y a de l’eau dans ma voiture… Mais il souffre de maux de tête dus à la chaleur et aux chocs. Je lui demande s’il peut faire une descente avec la caméra embarquée mais il ne préfère pas, il est cuit ! Alors je n’insiste pas.
On fera juste quelques derniers plans et pour le retour sur le chemin de 4X4 avec la caméra embarquée sur le cadre.
Il me reste à faire quelques plans de coupes, des plans de paysages et après avoir fait le plan où Antoine parle, je le renvoie chez lui, je préfère terminer seul. Antoine est décomposé, il faut qu’il se repose… J’ai même peur qu’il se soit cassé quelque chose… Tant pis aussi, pour les quelques photos que j’aurais aimé faire pour accompagner cet article.

Je suis donc reparti avec peu d’images et la vidéo que je vous propose est courte et sans gros tricks (auxquels on aurait pu s’attendre avec Antoine)… Mais je ne suis pas déçu ! Quelle journée ! C’est un vrai guerrier cet Antoine… Et avec son air nonchalant, sa simplicité dans de nombreux domaines, il dégage un tel charisme… Il force le respect !
De mon côté, je ne repars pas « changé » après cette journée, mais Antoine laisse à réfléchir… Il sourit sans cesse, il a l’air plutôt heureux, alors ses choix de vie, le fait d’être très proche de la nature, de se contenter de peu, d’être dégagé de tout sentiment matérialiste… C’est peut-être ça la solution ?

J’espère qu’on aura encore l’occasion de tourner… Mais la prochaine fois, on fera ça sous une température normale et avec des gens pour aider dans les remontées ou avec plusieurs riders pour se relayer !
D’ici-là, vous apercevrez Antoine dans le futur projet vidéo Hexagone qui rassemblera tous les meilleurs riders français… Voila le Teaser (magnifique !)… Il prépare d’ailleurs quelque chose d’unique pour ce film.

Allé hop, voila donc ma vidéo d’Antoine, filmée dimanche dernier:

Antoine Dubourgnon: Freerider Par Nature – Natural Born Freerider (un titre inspiré du film Natural Born Killer… Mais il me fallait les mots Nature et Freeride pour que ça colle avec le personnage)


Juste avant de vous laisser, je verrai peut-être certains d’entre-vous à Valloire le week-end prochain sur la 3è manche de l’Enduro World Series à laquelle je participerai.

Je vous rapelle que vous pouvez suivre les aventures de mon équipe, le Green Master Team, sur ce lien.

Prochaine vidéo prévue à Super-Besse, le premier week-end de Juillet pour la Coupe de France, avec le Team X1 Racing. 

A plus.

Julien

Green Master Team / Green Master Trip 2014 – Part. 3: San Romolo et Sospel

Pour ce dernier épisode de notre road trip de vieux séniles, nous vous emmenons du côté de San Romolo en Italie. Après la visite des pistes de Finale Ligure le 4è jour, nous avons décidé de retourner en Italie dés le lendemain.
A San Romolo, la pente se fait plus forte qu’à Finale Ligure. Là-bas, les Alpes tombent littéralement dans la Méditerranée… Mais avant d’y aller, on a rendu une petite visite chez notre partenaire Alticoop VTT à Nice pour refaire les plein de pneus et de plaquettes de freins puisque, selon les dires de Jicey, on va beaucoup plus solliciter nos Kona qu’à Finale Ligure.

Crédit photos: Jean-Christophe Régoli – Objectif Sport eXpression – OSX

Une fois à San Romolo, il est déjà Midi et on se cale dans le restaurant du village perché très haut au-dessus de San Remo.
Là, servis par une (très jolie) italienne, en ingurgite un bon plat de pasta et un dessert italien pour seulement 9€. Ce restaurant est chargé d’histoire automobile puisque le Rallye de San Remo passe souvent par-là. Il y a des plaques numéros partout sur les purs mais aussi des photos dédicacées de Greg Minnaar, Steve Peat, Damien Spagnolo… etc qui viennent régulièrement là pour faire des tests suspensions avant le début de la saison.

Après manger, on part donc sur la première piste que nous propose Jicey… Celle-ci est vraiment fun ! Relativement simple, elle comporte quand même quelques parties « pierriers » mais sans jamais casser le vitesse que l’on conserve quasiment d’en haut jusqu’en bas.
Au cours de l’après-midi, o se fera une bone session photos avec Jicey.

En fin d’après-midi, Dom est « cuit » et Jicey nous emmène sur une autre piste, « plus costaud », histoire de « se finir »…
Le début est très pentu puis finalement on avance bien… Mais au bout d’un moment, les cailloux sont de plus en plus nombreux, ça devient chaud… Et Bouba se fracasse ! Vu de derrière, son OTB m’impressionne ! Je n’ai eu le temps que de voir ses pieds passer au-dessus de l’horizon (la ligne de la Méditerranée) et j’ai surtout bien entendu son casque taper par terre et dans les cailloux. L’espace d’un instant (il se passe plein de choses dans nos têtes pendant ces moments-là), je me demande où va atterrir l’hélicoptère des secours et comment on va faire pour le rapatrier, blessé, en France… Puis finalement il me répond que « ça va »… Soulagement !
Notre sortie à San Romolo se termine sur cette chute mais on ne la retiendra pas ! Les pistes de San Romolo sont bien plus typées DH qu’à Finale Ligure mais elles valent le coup du déplacement !

Le lendemain, dernier jour du road trip, on part rouler à Sospel. Ce spot, Bouba et moi l’avions déjà roulé avec Jicey il y a quelques années. Malheureusement la piste n’a pas trop changé et elle manque d’entretien. On ne prend pas autant de plaisir que la veille mais peut-être est-ce dû aussi à la fatigue ? Bouba stoppera sa journée de ride assez tôt après s’être fait plaisir sur le bikepark. Au final, on fera assez peu d’images là-bas mais Jicey nous aura aussi fait découvrir d’autres pistes en plus de la principale ligne de DH. Les possibilités de ride sur Sospel sont, encore une fois, immenses !

Le jeudi soir, nos 6 jours de VTT sont terminés ! On est tous « entiers » même si on a tous pris une belle gaufre dans la semaine (avec la palme pour celle de Bouba à San Romolo). On se dit qu’on a vraiment passé un très bon séjour et on réfléchit déjà où on ira l’an prochain…
Le vendredi, je prends la route de la maison avec Dom et Bouba et le samedi, je leur ferai découvrir la piste de La Grand Combe (30) dont ils tombent amoureux… et d’où notre road trip 2015 devrait partir !
En attendant, vous pouvez suivre nos aventures ici, sur la page facebook du Green Master Team.

Allé hop, sans plus attendre, voila la 3è partie du green Master Trip 2014:

A bientôt.

Julien

Alzon 2014: Descente de la Cascade, un week-end de régalade !

(Si vous voulez récupérer les photos, vous cliquez dessus, ainsi elles apparaitront en plein écran)

Vendredi 23 mai 16h, je prends la route en direction d’Alzon (30)… Ici, en Drôme Provençale, il fait 27°c et le soleil « cogne »… Je passe par Bagnols sur Cèze, Alès, Anduze, puis, plus j’avance et plus les nuages s’imposent au dessus de moi. A Saint-Hippolyte du Fort, je commence à m’inquiéter, il fait bien gris… Au Vigan, mon GPS m’indique la montée vers Montardier et je prends une route de campagne large comme ma voiture. Je mets 15′ pour gravir la montagne puis arrivé dans le village, ce foutu GPS me demande de redescendre au Vigan par la route principale… Quelle co….ie ce truc !
Dans la montée qui va du Vigan vers Alzon, je croise de plus en plus de voitures avec les phares allumés. Je passe le tunnel au sommet de la côte et là, biiimmm, de l’autre côté, comme un rideau, il pleut ! Horreur ! J’adore la piste d’Alzon mais dans la boue, ce doit être simplement infaisable pour moi et mes capacités VTTistiques comparables à celles d’Aron Gwin à 3g un jour de Grippe (et encore…)
A 19h, je débarque donc dans le pré d’arrivée d’Alzon, sous la pluie. J’y retrouve Nicolas « Bouba » Sandeyron (du Green Master Team) que j’ai réussi à convaincre de descendre, participer à la course d’Alzon, depuis Cambrai (59) où il habite. En plus, il a eu la bonne idée de venir avec son pote Dimitri Hurion qui lui, vient de Belgique (pas très loin de Namur) et qui a donc fait 1000km pour être là. C’est donc sous cette pluie que je suis accueilli avec peu d’engouement: « C’est ça le sud ? C’est la même météo que chez nous ! Marchand de tapis !… »
Vers 20h30, la pluie s’arrête enfin mais il fait quand même 6°c. On se pèle et on mange comme on peut sous la tente paddock de Dimitri.
Un peu plus tard, les prévisions météo annoncées nous laissent penser qu’on va échapper à ces conditions désastreuses le reste du week-end alors on espère aussi fort qu’on le peut, puis… Alléluia ! Éclaircie en vue !

 C’est donc le moment de faire fumer le barbec’ pour se réchauffer un peu…

Mais vu le froid, cela ne dure pas très longtemps.

Bouba et Dimitri se couchent rapidement sous leur tente (ils sont partis la veille à minuit) et moi dans ma voiture, couvert de 2 t-shirts, 2 sweat-shirts et 2 sacs de couchage !

Samedi, réveil matinal. Le ciel est dégagé et dés que le soleil sort au-dessus des montagnes, on ressent sa chaleur. Bouba et Dimitri commencent à dire « haaaa, ça c’est le sud ! »… Me voila sauvé. Yannick, un nouveau pilote Master 1 du César Bike nous rejoint en camping-car. On passera le reste du week-end ensembles, tous les 4.

10h, on prend la navette puis on commence notre journée de reconnaissances. La première se fait sur une piste relativement grasse dans la forêt mais on sent qu’avec le soleil, le séchage sera rapide. En bas de cette descente de découverte pour le Nordiste et le Belge, mes 2 compagnons ont la banane. Yannick aussi. Dimitri est comme un gosse qui vient d’ouvrir un cadeau… « j’adore cette piste, la partie haute est géniale, ça faisait longtemps que je n’étais pas allé aussi vite, et puis on peut se pencher dans les appuis, ça envoie ». Bouba me lâche un petit: « là, on ne regrette pas nos kilomètres, comment c’est bon ici ! »
Il faut dire que la piste est un régal. Je l’avais décrite l’an passé et cette année, il y a eu peu de changements (pourquoi changer une équipe qui gagne ?). Seule une ligne dans la partie en dévers du milieu a été modifiée. Par contre, dans la pré d’arrivée, il y a eu quelques changements. Le gap de sortie de la forêt est toujours là mais il envoie sur une double qui, au cours de la journée, occasionnera plusieurs crashs (notamment un joli d’Alexandre Fayolle). Au final, cette double deviendra une table, mais aux dimensions plus imposantes que celle de l’an passé. Ensuite, avant la ligne d’arrivée (plus haute dans le pré que l’an passé), il y a une petite double (par sa taille) mais qui est finalement assez longue… Malheureusement, en cours d’après-midi, Marie Pastre en fera les frais puisque c’est en tentant de la passer qu’elle s’est crashée (fracture de la clavicule et 5 vertèbres tassées)… Bon courage Marie.

(Crédit photo: Julien Giraud)

Au fil de la journée, on enchaine les descentes de reconnaissances et la piste sèche jusqu’à obtenir une super adhérence. Le « S » du milieu de la piste, avant la longue partie en dévers, se prend plus facilement qu’en 2013. Je parviens même à le passer sans sortir le pied… Wooaaaww… Sauf que je me sors tout le temps dans le dévers d’après hahahahah

(Crédit photos: Francis Neulat)

 
Au rang des pilotes « gros calibres » présents, la course d’Alzon a fait le plein cette année. Tous les « avions de chasse » du Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées sont là: Faustin Figaret (Commençal – Kenny), Julien Piccolo (X1 Racing), Alexandre Fayolle (Ride Inov), Charles Pujol (SRC Banshee France), Rudy et Marine Cabirou (VoulVoul Racing), Ivan Oziol (P2V), Dylan Levesque (Aveyron VTT), Sylvain Buisan (Les Angles), Anthony Chirossel (Planète 2 Roues), Viktoria Gimenez (Les Angles)… Il y a même une « ancienne gloire » du VTT freeride, Lionel Séquéra, qui à l’époque avait participé au tournage de plusieurs Kranked (en cassettes VHS… Houlaaaaa ça remonte)

Yannick aux essais (Crédit photo: Francis Neulat):

A 16h30, la séance de reconnaissances est déjà terminée pour laisser place à la course de 4X. Au total, on aura fait 5 descentes (et Dimitri a pu en faire 6) sans se presser et sans beaucoup d’attente pour prendre les navettes. Ceux qui n’ont pas fait de pause ont pu faire 8 à 9 descentes dans la journée… Un must !
Vers 17h les reconnaissances du 4X débutent et Bouba, qui n’est pas inscrit, récupère la plaque d’Arnaud Garlenc qui s’est crashé en DH. Il est « chaud comme une baraque à frites » et, fort de ses 105kg, se dit que les jeunes d’à côté ne pourront pas l’envoyer dans le décor.
Voila quelques images des essais du 4X:

Lionel Constantin:

Thomas Guibal:

Guillaume Gravoulet:

Sylvain Buisan:

Antoine Fontenelle:

Joris André:

Alex Bouzid:

Julien Froment:

Nicolas « Bouba » Sandeyron:

Romain Galy:

Guillaume Gravoulet:

Gaëtan Reilhan et Bastien Masnou:

Alexandre Neulat et Thomas Guibal:

Florian Letondeur:

Anthony Moreno:

Alex Bouzid:

Sylvain Buisan:

Raphaël Arlaud:

Thibaut Coste:

Antoine Fontenelle:

Guillaume Gravoulet:

Faustin Figaret:

Yann « Clochette » Simon:

Florian Letondeur:

Nicolas « Bouba » Sandeyron:

Robert Julien:

Raphaël Arlaud:

Après les essais, place à la course…

A l’issue du 4X, plusieurs titres régionaux ont été décernés (photos des podiums par Patrice Afflatet):

Viktoria Gimenez pour les Dames:

Bastien Masnou en Junior:

Teddy Farroba en Master:

Faustin Figaret en Sénior et au Scratch:

Puis une longue soirée commença pour la plupart des participants… Participantes ?

De notre côté, la soirée commençait… Bien !

La bande de La Grand Combe-Lachtouteam accompagnée de quelques pyrénéens:

Puis me vint une très mauvaise idée… Je suis parti rendre visite au paddock SRC et Brassac/Tarn… en compagnie d’Ivan Oziol

Arrivés là-bas, Jérémy Verdeil nous propose de participer à une sorte de rite initiatique (un truc de pyrénéen ? Ou de tarnais peut-être ? Enfin bon, si on peut rigoler)… Il s’agira de goûter sa mixture (concoctée par le Team Éducation Minimum), qu’apparemment tout le monde ici a déjà supporté. Ivan avale 3 gouttes et moi un peu plus, sans faire attention…

Dés les premières secondes, je sens que j’ai fais une co….ie ! C’est une boisson à base de piment (vous les voyez mais sans flash ce n’était pas le cas pour moi)…

Puis après 30s j’ai la bouche en feu, comme de l’acide qui m’attaque les côtés de la langue…

Pendant 30 minutes, je galère totalement… La douleur se déplace de la langue vers les lèvres, je passe mon temps à cracher, j’ai le nez qui coule, j’ai la gerbe… 

Je bois 1,5l d’eau mais rien n’y fait, j’ai le cœur à 130 puls/min… C’est l’horreur ce truc ! 

Voila l’auteur des dégâts, Jérémy Verdeil… Méfiez-vous de lui et du Team Éducation Minimum ! Je pense que si Bouba avait goûté à ce truc, avec ses problèmes cardiaques, il serait reparti en corbillard.

J’irai finir la soirée avec Étienne Porlan autour du feu de la Lachtouteam.

Dimanche matin, réveil difficile… Un petit goût de piment qui aurait mariné dans la bière et le rosé-pamplemousse me chatouille la bouche… Je refoule du goulot !
Il fait à peu près beau. Je sors de mon VW Caddy et en arrivant sous la tente paddock de Dimitri où j’ai laissé sécher ma protection dorsale toute la nuit, Bouba a déplacé le barbecue juste en dessous et la fumée est remontée sur ma protection toute la nuit… Je roulerai toute la journée en mode « saumon fumé », ou plutôt « saucisse de Morteau » vu ma taille.

Avec mes 3 compères, on se fait une descente de reco puis on fait notre run du matin. Je pars 30″ devant Yannick qui me rattrape avant le gros gap. Je le laisse passer puis je le retrouve sur la table avant l’arrivée, en train de jardiner sous les yeux du public. Il repart et on passe la ligne d’arrivée ensemble.
Vite, je pars prendre mon appareil photo et je monte au sommet de la piste  avec les « avions de chasse »…

Là-haut, l’ambiance est au beau fixe et ça commence à avionner !

Thomas German:

Julien Froment:

Aurélien Falbo:

Raphaël Augé:

Léandre Alégri en « whipette » dés qu’il aperçoit un appareil photo (et avec un bon élagage de branches):

Christophe Afflatet:

Teddy Farroba:

Benoit Vissac:

Martin Jouët-Pastre:

Yann « Clochette » Simon:

Alexandre Neulat:

Joris André:

Gabriel Gauzit (haaaalalalalaaaa, quel dommage qu’elle soit floue !)

Thomas Guibal:

Benoit « B’twin » Landon:

Alexandre Jourdan:

C’est quand j’entre dans la forêt que la vitesse de certains commencent à m’impressionner…

Anthony Chirossel, toujours très agressif sutr son Giant:

Enzo Cot:

Flavien Cros (3è de la course en 2013):

Alexandre Fayolle:

Dylan Levesque:

Gaëtan Reilhan (vainqueur 2013, sur ses terres, mais pas forcément sur un VTT qui lui convient cette année… Il est trop long pour lui… On échange ?):

Charles Pujol (3è de la 1ère manche de la coupe régionale à Laudun… et en forme !):

Rudy Cabirou (vainqueur de la course de Laudun):

Julien Piccolo (de retour en force après un souci physique lors de l’inter-saison… Sa victoire le week-end passé à Brassac lui a fait du bien):

Je n’ai pas réussi à prendre tout le monde sur cette manche et, de mémoire, c’est Faustin Figaret qui sort 1er, juste devant Julien Piccolo et Alexandre Fayolle… Le spectacle de l’après-midi va être beau !

On se fait tous une pause déjeuner…

Team VVR:

4X Combe avec Cédric Pouget:

Team Ride Inov:

Chez Ride Inov, les pilotes roulent forts… et les filles sont belles ! What else ?

De notre côté, Bouba fait un carnage au ravitaillement:

Quant à Dimitri, le voila dans son élément (belge) revu à la sauce cévenole: bière, frites et sandwich 

On s’en paie une bone tranche entre vieux !

2è manche, je pars bien-sûr dans les premiers… Ma course ne se passe pas trop mal mais je fais un temps tout pourri ! Pas grave, je me suis vraiment amusé ce week-end et je reviens entier, c’est parfait !
J’ai juste le temps de prendre mon appareil photo… (Crédit photo: Francis Neulat)

… et la 2è Dame passe, c’est Alizée Arthus qui a fait le déplacement depuis les Alpes (remplacée par un ami présent au moment du podium):

Je rate donc la photo de Marine Cabirou qui gagne la catégorie avec brio ! (Ainsi que la catégorie Junior Dame). Elle saute tout, le gros gap de la forêt, la table d’arrivée en entier… Épatante !  Viktoria Gimenez termine 3è Dame avec son run du matin où elle a chuté et s’est fait une belle entorse à la cheville…

Au passage, voila le podium des Minimes, avec Mattéo Iniguez en tête, Guillaume Pena en second et Clément Galzy sur la 3è marche:

La course continue…

Bouba nous fait une arrivée en no-foot sur la dernière table… Alors que je l’attends sur le jump d’après… hhiiii

Yannick passe la ligne sans être tombé ce coup-ci:

Aurélien Falbo:

Jérémy Verdeil sur le grooooos gap:

Florian Letondeur:

Bart:

Et je rate la photo de notre belge préféré, « la flèche jaune de Wallonie »:

Voila une photo de lui, prise avec le téléphone de Bouba:

Cédric Pouget:

Alexandre Neulat:

Pierre Quinonero:

Robert Julien:

Et tant qu’on en est à Robert, c’est lui qui gagne la catégorie Master 2, juste devant Dimitri Hurion qui aura pris tous les échappatoires (celui de la marche avant le « S », celui du gros gap, celui de la marche à la sortie de la forêt… Dimitri, il va falloir se lâcher en 2015. Robert, tu es prévenu hahahaha)
Thierry Salles complète le podium Master 2:

ça accélère toujours plus…

Raphaël Arlaud:

Et certains se mettent « à la limite »:

Léandre Alégri:

Christophe Afflatet:

Thibaut Coste (avec une grosse vitesse de passage à cet endroit… Impressionnant)

Yann « Clochette » Simon:

Anthony Chirossel:

Gabriel Gauzit:

Teddy Farroba:

Teddy Remporte la catégorie Master 1 (et je trouve qu’il nous fait une belle saison… Vivement la Coupe de France), devant la légende Lionel Séquéra et un pilote pyrénéen que je ne connais pas, Yoann Schmitt:

Toujours plus vite:

 
Flavien Cros (qui chute malheureusement dans cette manche):

Kevin Locquet:

Sylvain Buisan:

Sylvain remporte la catégorie Cadet devant Enzo Cot et un pilote du Clic VTT (Rhône-Alpes), Sylvain Chatanay:

En Junior, Dylan Levesque monte encore au sommet de la boite:

Il termine devant Bastien Masnou (en forme lui aussi !) et Baptiste Richard (Centpourcentrace):

Chez les Séniors et pour le Scratch, Ivan Oziol attaque mais il ne montera pas sur le podium comme en 2013… Il faut dire que cette année, la course d’Alzon n’a pas lieu en même temps qu’une manche de la Coupe du Monde (Fort William l’an passé) et les pilotes d’un niveau international sont là.

Marc Cabirou:

Rudy Cabirou (qui même s’il ne monte sur le podium ici, aura montré du fun dans sa manière de rider. Il prend du plaisir, s’est amusé sur le 4X, il se tire la bourre avec les copains… Bel état d’esprit):

Martin Jouët-Pastre is back !

Gaëtan Reilhan, vainqueur ici l’an passé, reste en bas du podium… Mais il a quand même fait fumer les pneus !

Charles Pujol, 5è l’an passé, aura tout donné…

Alexandre Fayolle termine sur la 2è marche du podium et impressionne toujours autant sur les sauts…

Julien piccolo passe 3è l’après-midi, dans un mouchoir de poche avec ses adversaires directs:

Et c’est Faustin Figaret qui remporte la course.. avec une arrivée tout en puissance !

Le podium Scratch a lieu sous les cris de la bande du 4X venue soutenir Julien Piccolo.

Mais comme le disait très habilement Faustin Figaret, la personne qu’il faut applaudir le plus, c’est Gaëtan Reilhan qui, avec son équipe de bénévoles, aura encore organisé une course mémorable, parfaite en tous points ! 

Après cette série de podiums, on plie les bagages et on reprend tous la route, des étoiles dans les yeux et la certitude de revenir en 2015…
Il se pourrait même qu’il y ait plus de Belges l’an prochain !

Tous les résultats sont ici.

Là, on est lundi et il est 12h30… Bouba vient d’arriver chez lui après une nuit à alterner conduite et siestes courtes. Dimitri l’a déposé et il est encore sur la route du Plat Pays.

Avant de vous laisser, pensez à suivre les aventures du Green Master Team sur notre page facebook. On fait l’objet, en ce moment, d’une série d’articles concernant le roadtrip franco-italien qu’on a fait il y a 2 semaines (Épisode 1 et épisode 2. L’épisode 3 arrivera dans la semaine)

Je laisse le mot de la fin pour Dimitri et Bouba:

Green Master Team / Green Master Trip 2014 – Part. 2: Mandelieu La Napoule et Finale Ligure

Après les 2 premiers jours de notre périple sur les pistes de Contes (06) et Gassin (83), on prend le chemin du retour vers Nice (chez Jicey) et on profite de notre passage à proximité de Cannes pour s’arrêter « visiter » les pistes de Mandelieu La Napoule (06).
Le spot dispose de 3 pistes, 2 sont typées DH et 1 autre est plus longue, plus simple, plus typée enduro. Jicey roulera sur la piste de DH très engagée de Mandelieu en évitant les plus gros sauts (qu’il aurait pu faire, notamment une succession de 2 doubles de 8m et 12m sur le haut du tracé, mais autant ne pas « tenter le diable » en ce début de roadtrip) et on descendra, tout au long de l’après-midi, les autres pistes… avec une préférence pour l’enduro Bigreen. Le site de Mandelieu est, comme la veille à Gassin, magnifique, et les remontées se font aisément par la route (les pistes arrivent toutes les 3 au même endroit, en ville).
Le lendemain, la météo prévue en Italie est enfin satisfaisante… On aura droit à un temps à peine couvert mais pas de pluie. Réveil matinal, on prend la route de Vintimille puis on roule jusqu’à Finale Ligure (1h30 de Nice). Là-bas, on se pose dans le village de Calice Ligure où arrivent plusieurs pistes que nous rouleront toute la journée. On découvre aussi que dans ce coin de l’Italie, le VTT de DH et d’Enduro est devenu un vrai « business » puisque lorsqu’on remonte au sommet des pistes, on croise parfois jusqu’à 5 minibus attelés avec des remorques 20 vélos qui font les navettes. On croise d’ailleurs quelques groupes de riders anglais et italiens.
Nous qui ne participons pas à ce « business » (puisqu’on remonte par nos propres moyens), sommes quand même bien accueillis par les locaux, pas de problème. Les pistes sont, quant à elles, vraiment très fun, plutôt typées enduro, mais toujours avec beaucoup de flow, de la vitesse, quelques passages techniques, et toujours bien entretenues (pas de tôle ondulée avant les virages)… On sent que les « locaux » shappent leurs pistes avec régularité.
Le soir, on se dit qu’on est carrément chanceux de rouler ici et Bouba ne veut plus partir… Sentiment de béatitude ! Quelle journée !
Après ces 4 premiers jours, nos corps de papis commencent à souffrir… On a quasiment tous pris une bonne gamelle et les courbatures commencent à débarquer.
Le programme des 2 jours suivant ne sera pourtant pas plus touristique !
N’oubliez pas d’aller jeter un coup d’œil sur la page facebook du Green Master Team afin de suivre nos aventures, nos courses, nos sorties…etc

Voici donc le 2è épisode de notre roadtrip pascal.


Voila les photos de Jicey, prises à Finale Ligure et sur la route (Crédit photos: OSX – Objectif Sport Expression)