Salagoumania 2023 // Enduro du Salagou

Ça y est ! J’ai enfin roulé au Salagou !

Il me tardait trop de pédaler par là-bas et l’an passé j’avais regretté de ne pas m’être inscrit à l’Enduro de la Salagoumania, alors cette année je n’ai pas hésité !

Sauf que depuis mercredi dernier, j’ai une bonne crève. Ça ne m’a pas arrêté et j’étais au retrait des plaques à 7h00 hier ! J’y ai retrouvé un peu plus tard Julien Piccolo, Thomas et Pierre Ollier et Loic Martin. Ceux qui les connaissent dans le domaine de la DH savent que l’écart est très grand entre mon niveau et le leur puisqu’au plan national ils sont dans le top, et ils savent même ce que c’est que de rouler en Coupe du Monde. Mais moi, je me régale toujours de rouler avec des avions de chasse pareil, et je sais que je les rattraperai en liaison haha

Vers 8h, on part dans les premiers musculaires, après les électriques, et on contourne le lac pour monter sur une première colline.

La Spéciale 1 est pentue au départ, avec quelques virages techniques dans la terre rouge et fuyante, puis en bas il faut pédaler… Longtemps !

J’ai du mal à me mettre dedans, je tousse sans cesse, mais ça met en jambe.

On continue de contourner le lac puis on monte dans la forêt en prenant un bout de route puis en finissant sur un chemin de 4×4 avec le plus beau point de vue du coin sur le lac (au niveau des antennes relais).

La Spéciale 2 est technique en haut, ça glisse dans les bois, il y a pas mal de petits virages en dévers, des arbres à contourner puis on déboule dans un chemin rempli de cailloux humides où je devine les trajectoires idéales en suivant les traces des pilotes précédents. C’est étonnant parce que ça tabasse mais je me régale vu que ça grippe. En bas on enchaine encore quelques lignes dans la terre rouge. Je me suis quand même fait doubler 2 fois par les plaques 3 et 16, sans gêner ! Pas simple de piloter à vue sur cette spéciale, mais elle est longue, variée et belle !

A Octon, on remonte vers la Spéciale 3. Je tiens le coup physiquement et les jeunes sont… derrière ! En liaison hein ! LOL

La Spéciale 3 est 100% dans la forêt et encore une fois, elle est superbe ! Ça serpente entre les arbres, dans la pente, et les virages ne sont pas trop fermés, tu peux même monter sur les talus pour virer plus facilement. Je me fais la réflexion que les gens qui tracent ici sont bons ! En bas, je passe la ligne et je remonte faire des photos des jeunes qui déboulent comme des fusées…. Sauf que je re-déclenche le chrono en passant à côté des capteurs (apparemment). Mon temps pour cette spéciale est niqué… Tant pis, c’est de ma faute.

Thomas Ollier tire une double naturelle juste avant l’arrivée et manque de s’éclater sur la ligne en se rattrapant en drift des 2 roues. Les spectateurs sont sur le cul ! Loïc saute le truc à vue… Épatant !

On repart tous puis on trace vers le ravito au bord du lac. Julien commence à avoir des crampes, mais il en garde pour astiquer en spéciales. Il essaie juste de ne pas trop s’arrêter en liaisons pour ne pas subir une cramp’attack.

On monte vite vers la Spéciale 4 qui, à mon avis, a juste été organisée là pour couper la liaison en deux, parce qu’elle n’est pas très fun. C’est court, ça pédale tout le long, et c’est juste physique. Mais bon, ça fait partie de l’enduro…

On file vers la Spéciale 5 au dessus de la Chapelle Notre Dame Des Clans et je roule toujours avec Julien puis avec Thomas qui est dans son jardin (et il a un bon physique). On s’élève un peu au dessus du lac. Que c’est beau ! Dommage qu’on n’ait pas droit à un beau ciel bleu.

La Spéciale 5 est courte et pentue, il y a des petits sauts en pierres empilées, de bons virages en dévers, mais ça tient. Le sol est surprenant de grip, et puis c’est bien tracé.

Que je suis mauvais en pilotage à vue…

Mais vu mon état, je ne suis pas mécontent d’être encore au bout de cette spéciale.

Julien ne s’arrête même pas en bas pour ne pas avoir de crampes… Mais il arrive fort ! Quant à Thomas, huuuu, il arrache le sol dans tous les appuis !

Encore un peu de pédalage et on sera sur la Spéciale 6 qui descend sous le barrage.

Cette spéciale est courte et carrément fun. Elle serpente dans un petit goulet avec des gros cailloux et de bons appuis relevés. Il faut bien choisir ses trajectoires ! Devant un signaleur, je me fais un arrêt-buffet en tapant un rocher de face. La fourche claque et mon cintre fait ccrriiiccc. Il a tourné de 20°. Je repars puis je m’arrête pour le remettre droit et finir. Là, j’ai perdu du temps !

On remonte vers le barrage qu’on traverse puis on prend la dernière liaison vers la colline du Mont Redon. La Spéciale 7 est assez fun. J’aurais dû plus lâcher les freins en haut, et sauter la passerelle à l’arrivée (si j’avais reconnu !).

A l’arrivée, mention spéciale (c’est le cas de le dire) pour le plat de lasagnes vraiment bonnes, la bière et un muffin au chocolat.

En résumé, cet Enduro du Salagou vaut vraiment le coup, les spéciales sont funs, variées et bien préparées (même si la 1 et la 4 n’étaient pas ouf). Les liaisons sont longues mais je pense que c’est nécessaire pour pouvoir parvenir à faire le tour du lac et profiter du décor, et puis comme ça elles sont très roulantes. 41km pour 1060m de d+

Je termine évidemment au fond du classement, 174è, sans savoir si le temps de ma Spéciale 3 a bien fonctionné (mais peu importe !) et les jeunes ont cartonné ! Thomas termine 2è scratch, Loïc 3è, Pierre 7è (1er Cadet) et Julien 9è (1er Master). On ne joue pas dans la même cour, sauf en liaison ! LOL

Faut que j’invente le concept de la course de liaisons !

J’y retournerai !