De temps en temps, je mets ici des petits conseils pratiques et le dernier concernait l’achat d’une lampe chinoise sur eBay pour rouler de nuit.
Ce coup-ci, je reviens avec un petit « truc » relativement utile et facile à faire soi-même. Encore une fois, je n’ai rien inventé, l’idée vient de tout ce qu’on peut lire/voir sur le net, ou de ce qu’on aperçoit dans les paddocks, sur les vélos des copains… etc
Il y a quelques jours (lors de la « Nuitée Lagardienne »), un copain me demandait où j’avais acheté mon garde-boue arrière, celui que j’avais mit sur mon VTT d’enduro…. Et c’est vrai qu’avec l’arrivée de l’automne, cette petite protection n’est pas négligeable.
Et bien je ne l’ai tout simplement pas acheté, je l’ai fais moi-même.
C’est facile, vous allez dans votre bureau pour récupérer une chemise/pochette en plastique relativement rigide (ou vous allez en supermarché, en acheter une). Vous téléchargez le « patron » du garde-boue ici par exemple (il y en a d’autres sur le net, à vous de chercher)

Vous l’imprimez, vous le découpez puis vous le coller, avec du scotch, sur la chemise/pochette plastique. Il ne vous reste plus qu’à découper tout autour puis à faire les trous de fixation avec une « perforeuse ». La chemise/pochette vous coutera 3€ et en vous débrouillant bien (en orientant bien les patrons sur chaque face), vous pouvez en fabriquer 4.
J’ai utilisé ce garde-boue à l’arrière pendant plusieurs mois sans soucis.

Ce soir, je viens de me découper une « plate-number » pour voir… Il faudra que j’améliore la découpe, la forme, mais ce n’est déjà pas trop mal. Je pourrai maintenant mettre mes plaques numéros, sur la fourche double-tés, avec du scotch/scratch et ma durite de frein arrière, ainsi que ma gaine de dérailleur ne seront plus coincées contre le té supérieur…. Ou alors, je n’aurai plus de découpe de plaque-numéro à faire pour laisser passer la durite/gaine avant de la fixer.

Le ride de nuit était à l’honneur hier soir, alors je vous donne mon « plan » pour « rouler éclairé pas cher ».
Je roule avec une (seule) lampe chinoise achetée sur eBay. Je l’avais payé 33€, frais de port compris.
Cette lampe propose un éclairage 6000 Lumen avec 3 intensités de lumière. Franchement, la première intensité suffit largement pour rouler avec une batterie chargée, l’éclairage dure plus de 2H (vérifié). Avec l’intensité la plus puissante, ça éclaire vraiment fort mais la charge dure entre 3/4 d’heure et 1h (vérifié hier soir).
Je me suis déjà retrouvé sur une route, de nuit en VTT avec cet éclairage, et les voitures qui me croisaient se mettaient en « pleins phares »
L’idéal, à mon avis, pour le confort de pilotage, est d’avoir 2 lampes: 1 sur le guidon et 1 sur le casque (pour avoir un éclairage directionnel au top). Manque de bol, je ne peux pas en mettre une sur la tête car je l’arracherai très rapidement vu mon gabarit (ça, c’est du vécu, j’ai arraché une lampe de mon casque à la rando de Pouzilhac au bout de 500m).
Bien-sûr, je n’invente rien et nombre de participants d’hier-soir disposaient de ce matériel. Il y en a même un qui en avait 3 comme la mienne, sur son casque, avec les batteries dans le sac à dos. On aurait dit Cousteau pendant une plongée en scaphandre. émoticône smile
Par contre, il y avait pas mal de riders qui galéraient avec des éclairages de type « bougie de cire »… J’exagère à peine !
Après, pour la provenance de ces lampes, je ne peux vous garantir le caractère écologique et équitable du truc… ça vient de Chine…
Sinon, vous pouvez vous tourner vers des produits de marques connues, bien plus onéreux (X10)… Mais qui proviennent peut-être d’ailleurs des même usines ? Cela ne me surprendrait même pas.

Voila d’ailleurs ce que ça donne aujourd’hui, en plein jour (ciel bleu, soleil), vers 14h aujourd’hui:

Hier soir avait donc lieu la « Nuitée Lagardienne », la randonnée nocturne organisée par le club des Riders Lagardiens à La Garde Adhémar (26), un des plus beaux villages de France (vous l’apercevez sur votre gauche, après Montélimar, lorsque vous descendez vers le sud sur l’A7).
http://lesriders.over-blog.com/
Ce club FFGT est assez dynamique et il organise, dans l’année, une belle randonnée ainsi que cette randonnée de nuit.
Une rando de nuit, quelle drôle d’idée pourrait-on se dire ? Pourtant ici, rien de plus normal. Les Riders Lagardiens et beaucoup de randonneurs du coin roulent (notamment) tous les mercredis à 18h, qu’il fasse jour ou non (puisqu’en hiver, le soleil se couche tôt).
Hier, j’ai donc accroché mon petit phare chinois sur le cintre et je suis parti tester cette rando de nuit, sur le parcours de 25km.

Avant de partir, je me dis que l’organisation ne rigole pas ! Parking bien organisé avec des bénévoles qui vous guident, zone d’inscriptions/retrait des bracelets et restauration sous des chapiteaux montés pour l’occasion… Wooaaaawww.

21h pétante, tout le monde part en groupe, avec des ouvreurs qui nous font passer dans le village, puis qui nous envoient sur le parcours. Les premiers kilomètres sont assez marrant quand on sait ce que c’est qu’une Mountain Of Hell ou une Enduro Series. On s’y croirait un peu, on roule « en masse », les uns derrière les autres, on se faufile, ça bouchonne un peu dans les parties techniques… Par contre, quelqu’un a éteint la lumière !!!
Chose assez cool, personne ne gueule pour dépasser, tout le monde prend son mal en patience, on n’est pas en course !
Dans les 4-5 premiers kilomètres, je suis assez surpris par la technicité de la montée, d’abord sur un single qui penche fort et avec des cailloux/dalles bien glissants, puis ensuite sur un single plus ouvert (moins dans la forêt) mais avec des grandes herbes qui nous gâchent la vue au sol (enfin le peu de vue). On se fait un peu secouer dans tous les sens, ça glisse, la roue avant sort de l’ornière et le vélo part dans les fourrés. Qu’est ce que je suis tendu sur le vélo ! Je sers tellement le cintre que je crois que je vais le plier
Une fois en haut, on rejoint vite de belles petites descentes dans des chemins en forme de tunnels végétaux. L’impression de vitesse, avec la lumière du phare qui défile dans ce couloir à peine plus large que le cintre, est vraiment excellente !
Après quelques montées/descentes, on navigue sur le plateau de la Garde, sur des chemins roulants et rapides. De temps en temps, on est pile dans l’axe de la Lune rousse… Magnifique !
200m avant le ravitaillement, mon phare se coupe. Black-out total ! Hervé, le collègue du travail qui me suit, n’avait que 2 petites lampes électriques alors j’ai mis le niveau d’éclairage le plus fort depuis le début pour qu’il me colle et qu’il avance derrière moi… Heureusement, j’ai 2 autres batteries !
Arrivé au ravito du Val des Nymphes, super ambiance ! La nuit semble donner la « patate » à tout le monde, randonneurs pédestres ou en VTT. J’entends déjà de nombreux riders dire aux bénévoles: « c’est trop cool, merci pour cette organisation, le tracé est super »…

Après avoir raconté 2-3 conneries avec les copains de Suze La Rousse qui nous on rattrapé au ravito, Hervé et moi repartons pour la 2è moitié du parcours. Cette partie est super sympa, ça serpente dans les bois, parfois on sort de la forêt et on voit, au loin, les lumières de Saint-Paul 3 Châteaux, la nuit étoilée. Les descentes s’enchainent à un bon rythme tout en proposant encore un bon niveau de technicité et au bout d’un moment, on se retrouve en dessous de La Garde Adhémar. ça sent la fin. Une dernière montée nous ramène en direction du barbec’ offert aux participants… Je crois que nous étions 439 hier soir…

Rouler de nuit, c’est quand même un truc à part. J’ai eu beaucoup de mal à me relâcher pendant les 10 premiers kilomètres. Pour ne rien arranger, les singles de la forêt de la Garde Adhémar sont superbes mais un gars de mon gabarit (1,96m) a souvent du mal à passer en hauteur. J’étais souvent en mode « tige de selle télescopique en bas, le cul sur la selle »
Néanmoins, les sensations de nuit, sont assez décuplées. la vitesse de défilement du décor semble accélérée (puisqu’il y a plus de lumière dans notre zone proche), nos sens sont totalement tournés vers un seul but: rester sur le vélo et trouver des repères le plus vite possible, plus que de jour !
Cette randonnée nocturne organisée par un club local (ma 2è après celle de Pouzilhac il y a 2 ans… Plus quelques autres sorties perso) était vraiment chouette, et je reviendrai !
Désolé pour le peu de photos… Mais de nuit, mon petit appareil de poche n’est pas à la hauteur

Ce matin, biiimmm, j’ouvre les yeux à 6h56 (oui oui, un dimanche !), soit 4 minutes avant que le réveil ne sonne. On s’est donné rendez-vous avec Dom « Maitre Yoda » à 7h30 pour partir rouler sur la « Randonnée VTT de Taulignan – Autour du Mont Rachas ».
Je me prépare vite, Dom passe et on se suit jusqu’à Taulignan (26). Là-bas, en s’inscrivant on hésite puis on coche la case « 50km ». Il y a du dénivelé, ça va piquer… Mais je suis décidé !
On prend le départ et la première partie du circuit se fait sur un joli single sans difficulté. Au bout d’un moment, on attaque à monter, parfois sur des chemins de 4X4, parfois sur des chemins moins larges, mais on ne s’arrête jamais, on monte, on monte, on monte… Avec l’élévation, le vent fort (d’en bas) devient un peu plus « saoulant » (et froid) mais après le premier ravitaillement (très bien achalandé), on entre dans la forêt et on est à l’abri.

En haut de la première grande montée donc, on emprunte un chemin en descente tracé apparemment par les organisateurs pour l’événement (il est « tout frais », dans une forêt sombre mais avec un super sol en terre). On serpente entre les arbres, il y a quelques dévers… C’est trop bon !!! Dom, devant qui je suis passé car il a manqué une bifurcation, me rattrape et crie: « elle est trop bien cette rando ».
Kilomètre 14 – Je m’arrête en bas de la descente, Dom n’est plus là, il devrait me coller ?!
J’attends un peu puis un randonneur arrive: « ton pote vert est tombé juste au dessus »
… « Meeeerde »… Je remonte un peu puis Dom arrive. Il a le genou droit qui saigne un peu, il boitille… Il arrête la rando de peur de s’être fait vraiment mal.
Je continue donc seul puis je me retrouve à rouler avec un Ardéchois d’Aubenas au vélo/look d’enduriste. En haut de la montée qui a suivi la descente fatale pour Dom, il part devant moi sur un superbe single en descente régulière, rapide, avec des cailloux parsemés ici et là; ça tabasse par moment mais ça va vite ! Sur un petit bout de chemin de 4X4, je le passe puis on se suit au taquet jusqu’en bas… Franchement, ça aurait pu faire une spéciale d’Enduro Series !
Après ce bon « coup de speed », on roule un petit moment sur un chemin de 4X4 qui longe le bas de la montagne puis on tourne à gauche, droit dans la pente (en montée !). Cette montée, je l’avale en 25′ peut-être (?)… ça grimpe tellement à des endroits, que je marche parfois à côté du vélo (surtout en 32 X 40) et je dépasse même des randonneurs qui, me voyant, font la même.
En haut, un panneau indique enfin une descente, toujours dans une forêt sombre mais avec un sol idéal: « le Toboggan ». Là, le tracé fait des zig-zags dans une mini-combe. On se croirait sur une course de DH. Il y a même une petite passerelle en bois que je saute… C’est le bonheur !
… Mais c’est trop court, ça passe trop vite…
Déjà il faut attaquer à remonter encore droit dans la pente, jusqu’au 2è ravito.
Celui-ci est encore mieux que le premier ! Il y a toujours (dans le désordre) le saucisson, le pâté, les pâtes de fruits, le fromage, plein de boissons, mais surtout, un excellent jambon, servi par de magnifiques bénévoles !

C’est là qu’il faut faire un choix… Je suis au kilomètre 24… Donc soit je pars sur le 35km, soit sur le 50km. Les bénévoles du ravito m’expliquent que si je pars sur le 50, j’ai un portage de 30′.

« Merde,… j’y vais »
Le collègue enduriste m’a rattrapé au ravito et on repart ensembles et la section de portage arrive vite ! Pwwooaaa, ça monte dans les cailloux puis les dalles en biais jusqu’au sommet du Mont Rachas (898m). Les jeunes du club nous attendent quasiment en haut avec des bonbons: je fais un hol-up ! Les pancartes qu’ils ont posé le long du portage, sont assez marrantes !
Au sommet du Mont-Rachas, la vue est chouette (Vallée du Rhône, Ardèche) mais ça souffle !!!

Pendant que je fais des photos, l’enduriste Ardèchois me double. La descente qui suit, jusqu’en bas de la vallée, est au début vraiment chouette (un single au dessus des falaises), puis il devient pas super (à mon avis). Il ressemble à un chemin de quad rempli de cailloux roulants et je me mets « en sursis » toutes les 20 secondes, surtout que ça va vite !

Le collègue enduriste est arrêté au milieu, dérailleur arraché…. Bad day !
Environ à la moitié du dénivelé (à 600m d’altitude), le tracé part dans un single rempli de cailloux, de marches, de passages techniques… Là, ça devient « chaud », surtout que lorsque je me mets debout sur le vélo (chose plutôt obligatoire dans ce single), j’ai les cuisses qui chauffent ! Ce genre de chemin, ce n’est pas ma tasse de thé, ça rebondit un peu partout, mais c’est quand même plus plaisant que le chemin de quad d’au-dessus.

Arrivé en fond de vallée, je traverse la route qui mène à Dieulefit (depuis Grignan) et je la longe jusqu’à la Roche Saint-Secret (282m).
Le 3è ravito est là… J’y passe un petit moment car les organisateurs m’annoncent que la prochaine montée est costaud et qu’il va falloir encore pousser/porter le vélo.

Je repars bien rassasié et le premier tiers de la montée se fait sur une route de campagne. Le 32 X 40 est en place !
Puis la route se termine et laisse place à un chemin forestier qui grimpe fort dans les cailloux roulants… Je pousse le bike… Et c’est le retour des pancartes d’encouragements !

En haut, le chemin forestier laisse place à un joli single qui surplombe toute la vallée et qui est bien plus roulant (et toujours en montée).

150m avant le sommet, c’est parti pour un dernier « vrai portage », et encore une distribution de bonbons par les organisateurs qui me promettent une descente magnifique ensuite, jusqu’à Taulignan.
Au sommet, la vue est encore une fois splendide mais je ne m’attarde pas car un groupe de 3 « anciens » essaie de partir au moment ou j’arrive. Je trace pour qu’ils ne me bouchonnent pas !
A partir de là, c’est le kiff total ! Le single passe dans les buis, serpente entre les cailloux même si parfois ça tape. Puis on fait quelques traversées en dévers mais toujours en légère descente. Je double même un tandem… « wwwooaawww, courageux ! ». Cette descente est longue et plaisante !
Sur les hauteurs de Taulignan, le tracé passe sur un single avec des grandes dalles, un peu comme au Barry chez moi.

Le village est en vue,. Je termine finalement ma rando 4h50 après être parti. Je ne sais pas combien de temps j’ai passé, à faire des photos, à me restaurer sur les 3 ravitos (j’ai pris mon temps, j’ai bien discuté !), à braquer des bonbons aux jeunes du club local… Mais, à « vue de nez », j’ai dû faire les 50km et les 1700m en 4h25.
Aaahhh là oui, ce n’était pas le circuit hyper-roulant de Chamaret d’il y a 2 semaines (et que j’ai aussi aimé)
Je suis bien content de l’avoir fait ! C’était une sacré rando et je sais que je tiens sur 50km avec un VTT de 15,05kg (sans la gourde)… Alors vivement l’arrivée de quelque chose de plus léger !

Pendant que j’ingurgite ma saucisses/frites/bière à l’arrivée, on a droit une démo de Zumba… Mais c’est pas mal tout ça !!!

P.S: Dom va bien, plus de peur que de mal.