Pilatrack 2019 // Une Super Course Avec Les Copains

Vu que j’avais adoré l’édition 2018 du Pilatrack, il fallait que j’y retourne en 2019 ! Alors quand Christophe a créé une discussion rassemblant tous les copains et les gens du club pour voir comment s’organiser ce week-end, j’ai décidé de rassembler tout le monde dans le même domaine, celui de La Barollière, que certains connaissaient depuis plusieurs années. Et la sauce a bien prise ! Qu’est ce qu’on s’est marré !


Samedi, pour la séance de reconnaissances, JDidier, Romain, François et moi avons été rejoint par Nicolas et DS Gonçalo qui étaient descendus la veille de région parisienne. Et puis il faut souligner que Didier participait à sa première course d’enduro… P’tain, on l’a tous « travaillé » pour qu’enfin il tente le truc ! Alors il fallait que ça lui plaise ! Et puis il fallait aussi que ça plaise à Bouba parce que quand il est venu chez moi à Valloire, il a détesté, et quand il est venu participer à la Mountain Of Hell sur mes conseils, il a détesté… Alors là, je lui ai même remonté son VTT pendant la liaison de la 2 le samedi, avant qu’il ne me pète une pile !


Samedi matin, on a donc reconnu une grosse moitié de la manche finale (« la poursuite »), notamment le gros pédalage histoire de montrer à Bouba qu’il allait falloir faire péter son physique avantageux le lendemain. Puis à midi on a été rejoint par les jeunes du César Bike avec Jean-michel et Guillaume. Et puis il y avait aussi l’équipe des « Gardéchois », Florent, Sté Lian, Benji … Bon, ça faisait beaucoup trop de monde pour parvenir à rouler tous ensembles alors on s’est un peu séparés, puis recroisés, puis re-séparés… etc
Dans l’après-midi, on a réussi à reconnaitre les 3 spéciales du dimanche matin.


La Spé 1 reprenait le circuit de la version 2018, sauf pour le départ puisqu’il fallait passer dans la grande prairie de « la poursuite ». Cette spéciale, toute mouillée en 2018, était sèche samedi et je l’adore. Elle ne descend pas trop et son tracé est rapide et ludique ! La terre du Pilat, c’est un genre de litière qui accroche, c’est génial de rouler sur ce sol !
La Spéciale 2 est différente, plus pentue en haut et avec quelques cailloux cachés dans « la litière », elle est un peu plus technique et il faut jouer du frein. Il y a aussi une petite relance, rien de méchant… J’aime moins, mais les copains adorent ! Dans les parties inclinées, je roule derrière Bouba qui met une pression terrible à Jean-michel en imitant la sirène de la voiture balai du Tour de France… MDR Mais quand il est derrière Didier et Romain, je vois bien qu’il les suit !
La Spéciale 3, c’est un peu un mix de la 1 et de la 2. Un peu de pente mais un circuit assez lisse et rapide qui serpente entre les sapins, quelques passages techniques, et encore une fois cette terre incroyable ! Quel plaisir de rouler là !
Fin de journée, on boit une bière au Patio où on récupère nos plaques… On rentre à la Barollière, on lave/prépare vite fait les vélos pour le lendemain et c’est parti pour une soirée mémorable avec Didier et Bouba arrosé de Château de Trinquevedel, le vin produit par Guillaume.


Couchés à 23h, un groupe en séminaire fait la fiesta en dessous de nous sur des sons des années 80’… Impossible de fermer l’œil… Dég !
6h30, le téléphone de Goula nous réveille…
Faut y aller ! Il a légèrement plu ici, en bas.
7h30, on charge les vélos dans les camions et nous dans les bus.
9h20, bon bah finalement, on part tous quand on veut (sous une pluie fine)… Du coup je pars derrière les avions de mon groupe, Benji devant moi.
L’herbe de la prairie du départ est gorgée d’eau, surtout qu’il bruine. Je n’ai même pas mis le masque ! Dans la forêt, c’est plutôt sec. il n’a pas plu beaucoup. Cette spéciale 1, c’est le rêve ! Même en roulant comme une bille (comme moi), tu as l’impression d’avionner ! C’est fluide, ça va vite, c’est génial ! Je passe la ligne à la 163è position (sur 277 au départ) sans m’être fait doubler et sans avoir doublé !


On monte la liaison vers la Spé 2 en poussant les vélos et on attend un moment avant notre départ. Didier raconte conneries sur conneries… Trop bon !
Départ de la Spé 2. Je ferme le groupe. P’tain, le haut est mouillé et je zippe sur tous les cailloux, dans les dévers. Je ne m’en sors pas. Je crois que je me fais doubler par 6 gars en tout (on partait toutes les 6s) sur la partie haute (et sans en gêner un seul !)… J’ai peur quand ça glisse comme ça ! Puis en dessous, quand ça penche moins et que c’est plus sec, je ne me fais plus doubler (sauf sur le chemin de 4×4 par Laurent). Je passe la ligne à la 209è place… Pffff, quel nul !


Dans la liaison qui nous amène vers la Spé 3, on fait un petit stop au ravitaillement. Comme l’année dernière, je fais de la maçonnerie dans ma bouche avec les bonbons Haribo. J’empile tout ce que je peux et je colmate avec du Coca ! Il me faut de l’énergie ! LOL
Départ de la Spé 3, tout se passe bien ! Didier, parti 2 gars derrière moi me rattrape vite et je le laisse passer dans un inter pour ne pas le gêner. Je saute la marche puis François me double dans la partie la plus technique quelques virages avant l’arrivée, où je prenais l’échappatoire. Je ne m’en suis pas si mal sorti… 190è… Bof !


A midi, une bonne plâtrée de Paëlla et une salade de fruit et on remonte tous pour « la poursuite ». Dans ce format, on repartira tous en fonction de son classement du matin. En gros, tu pars avec l’écart qui te sépare des autres. Quand tu doubles, tu gagnes une place…
Bouba a roulé super fort le matin et j’avais bien vu, la veille, qu’il envoyait. Il est 70è juste derrière Didier… Impressionnant ! Gonçalo est 55è et Manuel, un autre parisien descendu pour la journée, est 63è ! François est 109è. Goula est 21è…
Je sais que je vais reprendre des places sur le pédalage, mais pas assez pour revenir sur le Bouba qui a creusé un gros écart !
Pas grave ! Je prends le départ et dans l’herbe je double un concurrent parti devant. Une fois dans la forêt, c’est mission impossible. Je ne peux doubler personne et je me fais bouchonner, et je bouchonne aussi quelques gars sur la monotrace. On est tous dans la même galère !
Arrivé dans la grande relance, je gère la première partie en single puis quand ça s’ouvre, c’est parti ! Je double 17 gars et je fais l’aspi avec un autre concurrent… Mais je n’en doublerai pas 25-30 comme l’an passé, parce que cette fois, les gars qui sont avec moi sont de mon niveau !
Je reviens sur Guillaume à l’entrée du dernier bois. Il est 2 places devant et dans un des derniers virages de la course, il passe son dérailleur dans la roue arrière. J’ai les boules pour lui. Je le double alors qu’il s’arrête pour regarder ce qui se passe et je termine à la 160è place (lui est 161è).


Booooh, ça me va bien ! C’est 25 places de plus que l’an passé, mais vu le bazar de chronos de l’année dernière, c’est sûrement plus mon niveau !
Romain termine 20è, Stélian 21è, Benji 27è avec un amortisseur cassé depuis la Spéciale 3, Manu 51è, François 81è, Didier 82è, Flo 128è, Bouba 130è, Gonçalo 208è (crevaison de l’avant au milieu du parcours), Jean-michel 233è.
Le Pilatrack 2020, j’y retournerai, assurément ! Et je sais que les copains aussi !


Un grand merci à Ompi Riding pour cette course magnifique qui fait désormais des références parmi toutes celles que je connais, pour ses tracés et son organisation !

Voila ce que ça donnait le samedi pendant les reconnaissances du Pilatrack 2019, avec Nicolas, Gonçalo, François, Romain, JD, Jean-michel… Des spéciales exceptionnelles, une terre incroyable, des potes, du beau temps, le paradis ! C’est pour ça que je fais du VTT !

Après ma caméra embarquée de la journée de reconnaissances du samedi sur le Pilatrack, voila un petit montage de ma spéciale 1.
Désolé pour la respiration de gros bœuf !
On aperçoit les copains, avant et après la manche, Nicolas, Gonçalo, Goula, JD, Manuel, Sté Lian, Benjamin

Je l’ai dit le soir-même, je me suis fait enrhumer 7 fois sur la 2è spéciale du Pilatrack. Après une première spéciale vraiment cool où je n’ai doublé/gêné personne, et bien là, ça a remis les pendules à l’heure… Mais j’assume bien, j’ai pas coupé au montage !

Ça glissait sur le haut, je suis parti avec les freins mouillé…. Pfff, à quoi bon chercher une excuses.
Au moins, j’ai filmé du monde, notamment le vainqueur Master EPHAD Laurent Meunier avec sa cape ! (Plus de 20 ans que je choppe une angine chaque fois qu’il part derrière moi sur les courses)… Et puis je crois que je n’ai pas embêté les pilotes plus rapides que moi.

Bon ok, j’ai été très mauvais dans la Spéciale 2 du Pilatrack, mais je me suis un peu rattrapé dans la 3, et j’attendais la 4, la longue « Poursuite », vu que je savais que dans les pédalages, je remonterai !
Voila donc la Spéciale 3 ou seuls JD et François m’ont doublés, partis 14s et 21s derrière moi (le gars de derrière, à 7s, ne m’a pas rattrapé).
Cette Spéciale 3, c’est le top ! Elle manque un peu de largeur sur le haut mais sur les 2/3, le tracé est dément !
On aperçoit aussi Nicolas au départ.

Suite aux 3 spéciales du matin sur la Pilatrack, tu repars après manger en fonction de ton temps cumulé en mode « poursuite » pour un long circuit de près de 1000m de dénivelé.
Vu que j’ai été à mon niveau sur la 1 (162è), mauvais sur la 2 (209è) et très moyen sur la 3 (190è), je pointais à la 185è place au départ de la 4… Alors il ne me tardait qu’une chose: les portions de pédalages pour me refaire un peu ! Parce qu’il faut l’avouer: en descente, c’est mission impossible pour doubler ! D’ailleurs moi, lorsque je me fais bouchonner, je ne laisse pas passer ceux de derrière ! Mais si c’est moi le bouchon, je laisse passer ! Logique non ?
Je dis ça parce que j’ai laissé plein de commentaires assez parlants à ce sujet dans cette vidéo.
Bilan… J’ai gagné 25 places et je me suis fait doubler une fois dans un pédalage et j’ai laissé passer un pilote avant l’arrivée vu que je le bouchonnais.
(Avant l’arrivée, je croyais qu’il y avait quelqu’un derrière moi… mais non, je parlais tout seul en fait)

Je finis donc 160è… C’est pas bien brillant ! Mais je me suis sacrément amusé !
J’ai entendu quelques « vas-y Tchouk ! » le long du parcours… Merci !

J’ai Roulé à Fort William // Pas Bien Vite !

Cet été, je suis monté en famille en Écosse et évidemment, il était impossible de ne pas aller rouler sur la piste de Fort William ! Vu qu’on s’y est déplacé en voiture, j’ai pu prendre mon VTT de DH et après quelques heures de roulages sur les pistes de Glencoe Mountain Resort (le 2 août), je suis allé voir les pistes du Nevis Range (le 3 août), du nom de la station de ski de Fort William.


Pour faire simple, Fort William est une petite ville de 10 000 habitants située dans les Highlands, au bord du Loch Linnhe qui est en fait un bras de mer. La ville est à 0m d’altitude et la station est à à peine 100m d’altitude, le tout surplombé par le point culminant de l’Écosse, le Ben Nevis (1345m)… Mais les pistes de ski sont situées sur l’Aonach Mor (1221m). La télécabine empruntée pour la Coupe du Monde de VTT ne sert, en hiver, que d’ascenseur pour monter sur le domaine skiable (où il y a 10 remontées mécaniques, dont 3 télésièges).
Je ne sais pas si on peut parler de station puisqu’en fait en bas, il n’y a qu’un bâtiment restaurant/vente de forfait/location de matériel/gare de départ et un grand parking. A 17h au Nevis Range, c’est vide !
Au fait, en anglais, le diminutif de « William » c’est « Bill », du coup, quand on parle de « Fort William », on entend parfois dire « Fort Bill ».
Côté VTT, et bien je m’attendais à un bike park à la française et il n’en est rien ! Il n’y a que 2 pistes permanents: la piste de la Coupe du Monde et la piste d’enduro. Les parties hautes de celles-ci sont 100% artificielles puisque la montagne est recouverte d’une épaisse tourbe dans laquelle tu t’enfonces, comme l’impression de marcher sur des éponges. Fort William est la ville la plus arrosée du Royaume-Uni, avec plus de 300 jours de pluie par an.

Le haut de la piste de DH est en gravette/cailloux plus quelques ponts de bois. Le haut de la piste d’enduro est en pont de bois sur peut-être 2km de long. Je n’ai jamais vu un tel northshore !
J’ai eu de la chance puisqu’il faisait beau quand j’y ai roulé ! Mais dans la forêt, ça reste tout de même gras !
Sur le bas du spot, il y a quelques aménagements, notamment la piste de 4X, une pumptrack et quelques pistes de XC aménagées dans les bois. 32£ la journée plus 3£ le parking, donc presque 40€ au total, c’est vraiment très cher… Même si les écossais pensent qu’avec le cours de l’euro, ça vaut le coup ! En plus, le niveau des 2 pistes est assez élevé je trouve. Il y a moyen, pour un débutant, de bien s’exploser sur la piste d’enduro une fois le north shore dépassé !
Il vaut mieux rouler sur un bike park français, mais c’était quand même super cool de poser mes roues là-bas !… Même si bien-sûr je me traine !

Valloire // La Descente Du Pain De Sucre Et Le Pumptrack

Bon enfin, après ma dernière publication, on peut toujours faire de très belles randos VTT (et pédestres) à Valloire Galibier
Le 14 août, je suis monté au Pain de Sucre (1981m) en partant de Valloire (1430m) mais en le contournant par derrière, côté Albanne/Les Karellis (en passant par le Lac de Pramol). Au total cela représente un dénivelé de presque 1000m cumulés mais surtout, en arrivant de ce côté du Pain de Sucre, tu découvres le panorama sur Valloire, les vallées de la Neuvachette, de la Valloirette, l’Aiguille Noire, la Sétaz, le Mont Thabor, le Grand Galibier, la Vallée de la Maurienne seulement au sommet.


Voici donc la descente, en passant par Poingt Ravier, ce coup-ci en vidéo.
Je n’avais jamais vu autant de monde là-haut et sur le chemin.
Pour ceux qui trouveront que ça ne va pas très vite… Baaaahhh, il y avait du monde, ce n’était pas une course, et je ne suis pas Jared Graves. Ça vous laisse le temps d’apprécier le paysage !

La nouvelle pumptrack de Valloire Galibier… Un tour de la rouge et un tour de la bleue (il y a aussi une verte).
Un des rares moments où, cette semaine, il n’y avait pas grand monde pendant 15 minutes.

Lettre à une ex, ma belle Valloire…

Lettre à une ex…

Ma belle Valloire Galibier,

On s’est connu en 1994, j’avais 15 ans et mes parents venaient de se payer un petit appartement dans la montée de l’Archaz.
Plutôt habitué aux vacances à la mer, je découvrais l’été à la montagne et fort d’une énergie débordante, je tombais vite amoureux du coin ! Il y avait là, tout pour un sportif aguerri (puisque c’est à cette époque que je rentrais en Pôle Espoir Volley-Ball): la montagne, le panorama, le côté fun d’un village tourné vers le ski mais qui, en été, bougeait autrement que sur la neige. Il y avait aussi énormément de jeunes de mon âge avec qui je sympathisais rapidement. C’était tellement facile pour les ados de se rencontrer l’été à Valloire… On se voyait sur les chemins de randonnées, on se retrouvait sur les tournois sportifs organisés par l’Office de Tourisme (mardi basket, mercredi foot, jeudi volley, vendredi tennis de table au dessus des pompiers… Et lundi pétanque), on sortait, on allait aux bars, à la patinoire, aux 2 boites de nuit (le Mamouth et la Boite à Coucou, devenu ensuite Le Slalom).
Chaque vacances, je revenais et j’héritais rapidement de mon grade de « Couérin » (= qui ne vient pas de Valloire) par les copains Valloirins.
A cette époque, mon grand frère s’était mis au VTT et je commençais à me prendre de passion pour ce sport… Plus que le Volley-Ball dans lequel j’excellais… Bizarre ?
Avec Vincent, on montait déjà aux Trois Lacs, au Col de la Plagnette, au Crey du Quart, sur la Sétaz, lui au guidon de son Sunn 5000 et moi avec son second vélo, un vieux Tox.
En parallèle, je me retrouvais au lycée avec Pierre Brégère, Julien Meunier, Ludovic Chassagnon, des descendeurs auvergnats vraiment bons qui me donnaient envie de voir à quoi ressemblait la « DH ». Et puis à Valloire, un de mes voisins, François B. est aussi un excellent descendeur que je croise depuis 94.
En 1998, j’ai enfin mon Bac (ouais, je n’ai pas été brillant) et, toujours volleyeur, ma passion pour le VTT de descente est immense !
Cet été là, je me fais planter par mon employeur saisonnier avant même de commencer le job et je me retrouve à faire la plonge avec mon pote Guimart au Relais du Galibier.
Je roule, j’apprends à connaitre un peu plus les valloirins et en 1999 je suis embauché à l’OT pour la saison estivale en tant qu’animateur sportif. Là, je rencontre tout le monde ! Le Directeur de l’OT Gérard R. bien-sûr, le Maire Cyrille R., le Directeur de la Régie « Pompom », les commerçants, tout le monde me connait et semble m’apprécier. Je croise aussi Bernard P. qui a balisé les chemins de VTT depuis des années, parfois aidé par Jean F. Ils aiment leur pays et j’adore parler VTT/randos avec eux.
A l’été 2000, je reviens à l’OT après avoir participé à mes premières courses de Descente en Auvergne et Languedoc-Roussillon.
C’est clair pour moi, tout est là, à Valloire, pour qu’une piste de Descente voit le jour… Et je connais toutes les personnes qui vont me le permettre car oui, JE vais lancer le projet d’une piste de descente à Valloire !
Tous les soirs après le boulot je monte sur le Crey du Quart avec ma pelle, mon râteau et ma pioche. Je ne prends même pas le temps de manger, complètement obnubilé, je perds 7kg en 2 mois à force de bosser à l’OT et de creuser.
En même temps, je parviens à caler des créneaux pour voir Nana à la mairie qui m’aide beaucoup pour faire les demandes de passages aux propriétaires des parcelles privées sur lesquelles la piste passera (Etienne F. m’a aussi bien aidé !). Il y en a 136 ! Il accepteront tous sauf 1 ! Pas grave, je contournerai son terrain.
Début août 2000, mon tracé est prêt, les piquets sont plantés, la rubalise est posée, les filets et les matelas sont installés, les autorisations sont signées, mon plan de secours est validé par les pompiers (par Paul B.) et je monte voir Cyrille R., je lui présente des prospectus que j’ai préparé seul pour les distribuer sur les courses de Rhône-Alpes… Et il prend peur et me demande de poser des panneaux annonçant que la piste est fermée. Je comprends qu’il a peur après le décès d’un grimpeur sur la cascade de glace à Pâques. « Pas grave, je mettrai ces panneaux mais vous verrez, il y aura du monde ! »
Fin août, la petite fréquentation de la nouvelle télécabine de la Brive a été multipliée par presque 4 ! Et oui, il n’y a que 13 pistes de descentes permanentes en France et Valloire est la seule à en proposer une en Maurienne.
Après 2 étés en emplois saisonniers à l’OT de Valloire, je me retrouve donc en 2001 dans le rôle de Bikepatrol sur « ma piste », employé par la Régie des Remontées Mécaniques.
Cette été là, c’est Gérard V. qui est à la tête de la commune et il soutient mon projet de piste de descente. Je me relance à fond dans « le truc » ! Je suis toujours à pieds mais je me débrouille pour me faire monter sur le massif. Je creuse, je pioche, je ratisse sur la « Piste des Granges »… Et oui, quelqu’un l’a appelé comme ça pendant l’hiver, sans même m’en parler…
Pas grave, tant qu’on peut faire de la Descente, j’accepte tout de toi Valloire !
Et j’ai même droit à 2 demi-journées de pelle à pattes avec Feufeu aux commandes. On a failli lâcher un caillou énorme au dessus de Poingt Rogereuil. Il aurait pu traverser une maison… Chaud !


A la fin de l’été 2001, Pompom est content et moi aussi !.. Il me tarde de revenir en 2002 surtout que Guimart a créé bénévolement (alors qu’il n’a pas encore commencé son activité de graphiste) un petit site internet dédié à la piste avec pages « accès », « présentation de la piste », « photos » de Quentin G.
La piste apparait aussi dans le « dépliant été » de Valloire.
En 2002, quand je reviens, je rencontre le nouveau Directeur de la Régie (ou de la SEM ? Je ne sais plus en quelle année ça a changé), Eric D. Il a l’air jeune et dynamique, tant mieux !
Par contre j’apprends que Valloire sponsorise une équipe de descente, le Team Valloire, qui roule sur Vario Bikes avec Damien S. et Thibault R. Apparemment, ils ont eu un beau petit chèque ? … Personne ne m’en a parlé ? Et moi, je suis toujours à pieds. Ils doivent venir tracer une nouvelle piste pendant l’été… Ils ne feront rien et me demandent même de la construire moi-même, tout seul avec ma pelle et ma pioche.
Pas grave, tant qu’on peut faire de la Descente. J’accepte tout de toi Valloire !
L’été se passe bien et je sais qu’on parle de Valloire, de sa piste de descente. J’ai d’ailleurs obtenu quelques parutions dans les magazines de l’époque: VTT Magazine et Vélo Vert avec son « guide des stations ». A cette époque, il n’y a pas encore beaucoup de promotion internet, pas de Facebook, d’Instagram.
En 2003, j’obtiens mon concours de Professeur d’EPS et je décide d’arrêter les jobs saisonniers. C’est Papouf qui reprendra le flambeau en tant que Bikepatrol. Il fait son maximum avec les moyens dont il dispose et je l’aide de temps en temps, bénévolement !
Cette été là, j’apprends aussi que le club Valloire Galibier VTT est créé par Bernard F.
Je n’étais pas au courant, mais ce n’est pas grave tant qu’on peut faire de la Descente à Valloire ! C’est même super et, déjà bien copain avec toute la famille de Bernard F. (bien connue des descendeurs), je deviendrai vite ami avec tous les licenciés du club (pour beaucoup des gens de la vallée).
En 2004, le club organise sa première course de Descente à Valloire, sur la Mickaël Pascal, la nouvelle piste tracée sous la télécabine de la Brive, du nom du Champion du Monde Junior 1998 et pilote de Coupe du Monde licencié au club.Je suis tellement content qu’il y ait une course de Descente à Valloire. Avant, quand j’étais à l’OT, il y avait eu la Valticime, une course de VTT de Cross-Country organisée par un privé et qui avait coûté je ne sais combien pour 60 participants. Nous, on faisait mieux, avec peu !
Je participe bien-entendu à cette course mais avant celle-ci, j’aide l’équipe de Bernard F. à planter les piquets, poser de la rubalise, creuser, piocher, ratisser… Je donne de mon temps pendant quelques jours. Je reçois Manu Hubert, le sélectionneur de l’équipe de France qui vient voir la station pour y organiser, peut-être, une Coupe de France de Descente… Et puis il y a aussi, cette année là, l’organisation du TNJV (Trophée Nationale du Jeune VTTiste), sorte de championnat de France pour les enfants, en équipes de comités… 350 gamins pendant 5 jours, les familles, les coachs… Un boulot monstre ! Et un succès qu’on doit à Bernard F.


En 2005, le club organise une Coupe du Rhône-Alpes de Descente et une manche des Enduro Séries. Je serai là une semaine en avance avant chaque course pour aider à tout préparer, puis à participer.


Avec la course l’année précédente, on est quelques bénévoles, mais franchement peu de valloirins… Mais « le truc » est lancé, Valloire va se tourner vers l’enduro ! La Fédération Française de Cyclisme prend bien trop cher pour nous laisser le droit d’organiser une Coupe de France de Descente. Ça m’attriste un peu puisque je suis passionné de Descente, mais l’Enduro, c’est quand même pas mal !
A partir de 2006, Valloire devient peu à peu LA station enduro pour le VTT en France. L’Enduro Séries de 2005 avait rassemblée 90 participants, celle de 2006 150, celle de 2007 230, puis à partir de 2008, la course a toujours fait le plein, soit 350 participants, jusqu’en 20015. Pour s’inscrire à la course de Valloire, nommée Coupe de France d’Enduro VTT/Enduro Series, il fallait s’engager plusieurs mois à l’avance pour être sûr de pouvoir y participer. Les spéciales de la Sapinière et du Grand Plateau étaient des références dans la discipline.
Ces années là, il y a aussi eu 2 autres courses de VTT de Descente, en 2010 (souvenez vous des coulées de boues ce jour-là) et 2012 (course UCI, Championnat de savoie).


En 2014, grâce au travail de Bernard F., de toute sa famille et du club, ainsi que de la SEM qui a mit quelques moyens sur la table, Valloire a pu accueillir une manche de la Coupe du Monde de VTT d’Enduro. Des pilotes sont venus du monde entier, plus de 40 nationalités, et la « notoriété VTTistque » de la station n’était plus à faire ! Après la saison, l’Union Cycliste Internationale élisait la manche de Valloire comme la plus belle du circuit, pour ses tracés et son organisation. Une consécration qu’on a pu ressentir sur tous les sites internets dédiés au VTT en France et à l’étranger… Mais malheureusement pas à Valloire.


La dernière manche valloirinche de Coupe de France/Enduro Series a eu lieu en 2015. Il parait que ça coûtait trop cher ?
En tout, en 12 ans (2004-2015) il y a donc eu à Valloire 10 manches de Coupe de France d’Enduro, 1 Coupe du Monde, 2 manches de Coupe du Rhône-Alpes et 1 Championnat de Savoie de Descente, ainsi que 3 courses de Descente Kids. Je me rappelle de mon pote Lionel S. qui me disait que chaque année on lui remplissait son gîte pendant une bonne période de l’été, et parfois avec des stars comme la famille Atherton (Champions du Monde Homme et dames de Descente) ou Rémy Absalon (Champion d’Europe d’Enduro, le frère du Champion Olympique de XC Julien Absalon)
J’étais là à chaque fois au moins une semaine avant pour aider l’organisation… Et puis j’y ai toujours retrouvé les mêmes: toute la famille de Bernard F., quelques copains du club venus de la vallée (notamment les Woods) et quelques valloirins.


Il faut l’avouer, je n’étais pas un « élément moteur » du groupe puisque j’habitais trop loin (en Auvergne puis dans l’Oise), et c’est grâce à Bernard F. que les courses ont eu lieu ! Haaaa, ce Bernard et sa grande gueule. Il en a gonflé plus d’un… Mais sans lui, pas de course ! Point barre !
Entre 2004 et 2015, le bikepark a aussi évolué. Papouf a laissé sa place à son frère Tchi (désormais shapper au Canada après quelques piges en Suède), puis à Gino et Loïc puis quelques autres. D’une piste de descente, le domaine en a gagné d’autres, surtout qu’avant chaque course on ouvrait un nouveau tracé qui servait de spéciale et de piste permanente ensuite.Les pistes de Descente permanentes de Valloire ont toujours été des pistes d’Enduro, aux tracés relativement naturels.
Les bikepatrols créaient même une piste qu’ils appelaient « La Tchouk » (mon surnom) en hommage à mon travail, mon investissement.
Concrètement, selon moi, Valloire n’a jamais vraiment cru au VTT (tendance descente/enduro) et de vrais moyens n’ont jamais été posés sur la table pour tracer des pistes. De la même manière, l’OT n’a jamais fait de publicité à propos du bikepark, ni même pour les courses. Et vu des bureaux, même si certaines personnes ont soutenu l’activité VTT (Gérard V., Eric D. par exemple), jamais Valloire n’a voulu prendre le pas des « vraies stations VTT ».
C’est vraiment dommage parce qu’avec mes petits moyens, Valloire était finalement précurseure, au moins en Maurienne, au début des années 2000.
Depuis 3 ans, le club Valloire Galibier VTT ne reçoit plus de subvention et bien-entendu, il n’y a plus de course, plus d’entrainement pour les enfants (et oui, il y avait un groupe d’enfants), plus rien sur sa page Facebook… Et étant donné que les courses de Valloire étaient le seul vrai moyen de promotion du bikepark, forcément, tout s’écroule…
Pour la quatrième année consécutive, des pistes n’ont pas été entretenues, des reproches fusent sur les réseaux sociaux et rien ne se passe. C’est de pire en pire. Sur le dépliant « été 2019 » c’est 17 pistes qui sont annoncées… Il ne doit en rester que 6 ou 7 ?! C’est un mensonge !


Mais d’un autre côté, je reconnais un truc bien cette année, enfin ! Oui, enfin la station a investi dans un Pumptrack, cette petite piste goudronnée utilisable par les VTT (en majorité), les skate, les BMX, les rollers (une petite station comme Saint-Pierre de Chartreuse en est équipée depuis 5 ans. Tu en trouveras à Villard de Lans, Saint-François Longchamp, Branans…).
Depuis son ouverture mi-juillet, elle est blindée de gamins (mais aussi d’adultes) et mes copains valloirins qui accompagnent leurs gosses trouvent ça génial. Ils sentent que leurs enfants ont pris « le virus » du VTT et demandent où est-ce qu’ils pourraient les licencier pour progresser à Valloire… Le club est décapité.
Valloire, je ne te reconnais plus, en tous cas pour ce qui concerne le VTT. Je t’ai tellement donné, j’ai passé tellement de temps à tenter de faire de toi une « station VTT » (avec d’autres) que je ne comprends pas ce qu’il se passe. Tu l’as compris dans mon texte, je trouve qu’il n’y a jamais vraiment eu un grand intérêt des valloirins pour le VTT, heureusement qu’il y avait quelques volontaires, des licenciés de la vallée et la famille F.
Même sur les chemins de randonnées le panneautage FFC est en piteux état. J’ai dû guider plusieurs VTTistes et randonneurs piétons les jours derniers, notamment dans le Collomban Noir… Incroyable !
Dimanche dernier, dans le JT de France 2 de 20h il y avait un reportage sur la Maurienne « le plus grand domaine cycliste du monde » (à 31’40 ») où on y voit mon ami Romain Paulhan tracer des pistes à Bramans. C’est un ancien Champion de France de Descente, pilote de Coupe du Monde d’Enduro. Il est venu rouler chez toi il y a 3 semaines et il a dû être servi.
Il n’y a plus de course et sur les pistes du bikepark restantes il y a des fils tendus, des souches qui dépassent, des ornières… C’est dangereux par endroits ! Mais que se passe-t-il ?!
Pendant 20 ans j’étais ton ambassadeur partout où j’allais, fier de mettre en avant le VTT à Valloire. J’ai encore des dizaines de casquettes Valloire, d’Opinel Enduro Series, de t-shirts Perfect Line… Mais là, non, je ne peux plus, je conseille à mes amis d’aller rouler aux 7 Laux où pour 18,50€ la journée, tu fais du vrai et du beau VTT ! Il faudrait vraiment que tu ailles voir là-bas ce qu’il s’y passe ! Les réseaux sociaux liés au bikepark sont dynamiques, les pistes sont travaillées (par beaucoup de bénévoles de l’association Les Pieds à Terre), des petits événements y sont organisés (courses, jams) et il y a la queue aux remontées !
Il faut vraiment que tu ailles voir ailleurs.
Alors tu vas me dire: « ouaiiisss mais ça coûte trop cher le VTT, l’entretien des pistes »…
Mais justement, certains bikeparks s’associent avec les clubs locaux en passant un contrat avec eux: chaque adhérent doit venir travailler sur la piste plusieurs demi-journées dans la saison, et en échange, il a le forfait gratuit l’autre demi-journée… Pas con n’est ce pas ? Ça permet aux jeunes de se retrouver, d’avancer ensembles, d’œuvrer pour la station comme j’ai pu le faire, et de rouler !
J’ai eu la chance, en 2016, d’aller à Whistler au Canada, la mecque du VTT de Descente, d’Enduro et de Freeride dans le monde. Là-bas, le bikepark n’utilise que 2 télésièges (Fitzsimmons et Garbanzo – plus 2 autres où il faut payer des surplus si on veut les utiliser) qui desservent peut-être plus de 50 pistes de tous niveaux. Le coût d’entretien doit être énorme, surtout qu’en pleine saison (juillet-août), les remontées tournent de 9h30 à 20h non-stop (en juin et septembre ça ferme à 18h)…. Mais tu vois, depuis 10 ans, la fréquentation de Whistler en été est désormais supérieure à celle de l’hiver ! Attention, je parle bien de fréquentation de la station, pas du nombre de VTTistes qui achètent des forfaits ! Non ! Je parle du VTTiste qui vient rouler en bikepark avec sa famille mais dont la femme va rouler une journée et aller au spa, aux enfants qui iront à la patinoire pendant que papa roule, qui retourneront rouler…etc
Et oui, à Whistler, ils font plus de chiffre global avec le VTT qu’avec le ski…
Enfin, je pense que tu es loin de tout cela et j’en suis vraiment triste…
Tu sais, tu te dis « station vélo », mais crois moi, tu n’es plus une « station VTT » !
Après, tu es un peu comme une ex… Je m’inquiète quand même pour toi, je tiens même à toi, mais je ne peux plus faire grand chose, tu fais tes choix… Et je ne les comprends pas.

Julien « Tchouk » Vendries

Ma DH des Angles 2019… La cata !

Voila voila, bon bah pour ma 130è course (si si, c’est vrai !) j’ai vraiment été bon !
Si vous avez suivi, hier j’ai fais 2 descentes de reconnaissances vu la météo et l’état de la piste des Angles (article 1 et article 2). Dans les bois, il y avait des pilotes dans toutes les positions mais pas sur leurs vélos: couchés dans les cailloux, accrochés aux arbres, plantés têtes premières dans les buissons. Dans les 2 parties en forêt, j’avais l’impression de traverser un monde parallèle ! Avec un fond sonore un peu gore, on se serait cru dans Braindead ! (Avis aux connaisseurs)


Ce matin à 7h, 4°c… A 8h15 pour la seule reco autorisée, on monte avec Jean-Michel et Lucas (le seuls survivants du César Bike ?) et on descend sur une piste qui sèche dans ses parties ensoleillées mais qui reste bien compliquée dans les sous-bois. C’est chaud !


10h49, je m’élance pour ma première manche. Je déteste le start des Angles et derrière le premier virage, j’ai le pied droit qui ripe et la pédale me réouvre le mollet droit, là où je m’étais déjà bien ouvert il y a un gros mois (aux 7 Laux)… « Aïe, ça pique ! P’tain ça pique ! » L’espagnol (pardon le catalan) parti derrière moi me double dans l’entrée du premier bois (je le laisse passer). Je descends en bas de ce bois et je vois que Robert arrive en haut. J’attends sur le côté, je ne veux pas gêner Robert… Qui s’étale 3m derrière moi sur les cailloux glissants. Il galère à se relever alors je repars et il me double après. Puis un autre espagnol me double… Pfffff, c’est dur de rouler aux Angles et j’arrive en bas avec le mollet qui suinte bien ! Temps catastrophique, direction le poste de secours pour un nettoyage… Merci au secouriste, très sympa, qui s’est occupé de moi !


13h07, je m’élance pour ma seconde manche. Je ne passe même pas le premier virage et j’entends baaawwww. Je viens de taper ma roue arrière et sur le coup je crois que j’ai crevé (en réalité j’ai juste perdu beaucoup de pression, je viens de le comprendre maintenant) et j’ai le cul qui chasse dans les virages. J’ai une mousse dans le pneu arrière et je peux presque rouler normalement mais non, à quoi bon ? Il me reste toute la piste à descendre et je ne veux pas risquer d’exploser ma jante, surtout pour finir au fond, et puis cette semaine je vais rouler sur un bike park de rêve, très loin, alors je lâche l’affaire, je préserve ma roue !


La piste des Angles est une superbe piste de DH, de vraie DH, qui ne pardonne pas (surtout le départ) et qui demande de l’engagement et un gros bagage technique… Comme moi quoi ! Ha non merde !
Et que c’est beau là-bas ! Faut vraiment que je vienne rouler sur le bikepark ou en enduro !
Bravo aux organisateurs ! C’est chouette de voir des courses avec tant de monde… Dommage qu’il n’y ait pas plus de français, quelle tristesse pour la DH régionale et nationale ici.

Bon, j’ai quand même réussi à parler mon catalan au micro de la course, et ça c’est une grande victoire !

Merci à Laëtitia, Hervé, Lucas et Jean-Michel pour ce week-end dé compétiziona dé grandé nivéto !!!

De belles images de DH VTT