Rando du dimanche à Nyons pour la Rand’Automne, 3è édition

Levé 6h40, ça pique un dimanche matin ! Dehors « ça caille » et l’ambiance est bien humide après les jours précédents de déluge. Heureusement, il fait beau sur Nyons et je fais le choix de partir sur le parcours de 25km avec les copains de Suze La Rousse. Je préfère remonter sur le vélo « pépère » après ma chute d’il y a 2 semaines et demi.
Au départ, je croise Didier Payet et Romain Goulesque (et Benjamin Jolly) du Team VoulVoul Racing qui veulent que je les suive sur le 40km mais je préfère rester tranquille surtout que le dénivelé du 25km est de 800m+ contre 1550m+ pour le grand parcours.
On part donc vers 8h30 sous un soleil d’automne et on découvre des paysages magnifiques.

Les Dentelles de Montmirail vu des hauteurs de Nyons:

Derrière Nyons:

Malheureusement, on se retrouve très vite sur des chemins de 4X4 remplis de boue et le pédalage devient assez difficile. On s’amuse quand même bien sur quelques descentes sur des singles sympas mais trop souvent on se retrouve sur des chemins larges. J’apprendrais plus tard que le parcours du 36km (réels) était bien plus fun et technique, mais aussi bien plus difficile, les copains du VVR ayant mis 5h pour faire le tour.

On approche de La Lance (1430m)… Mais on ne montera pas dessus:

Pause « ravito »:

Thomas, Freddy et Jérôme:

Christophe « le saucisson »:

Christophe et Jérôme:

Fred et Freddy:

Thomas:

Fred:

Thomas:

Jérôme, Fred et Thomas:

 A l’arrivée, on est « crépis » mais on apprécie bien la collation du jour ! Le circuit aura finalement fait 30km pour 800m de D+.

Olives et Tapenade de Nyons avant l’apéro !

Je retournerai à Nyons… Sur l’autre parcours !

« Désanodiser » et polir une pièce en alu: pignon One Up couleur métal

Puisque j’ai sorti le Mirror pour restaurer le Sunn 5000, j’en ai profité pour désanodiser (ce n’est pas français mais vous comprenez) le pignon One Up 40 dents que j’ai monté, il y a quelques temps, sur mon VTT d’enduro. Rappelez-vous, j’avais trouvé un modèle d’occasion quasiment neuf mais de couleur verte… et mon VTT est noir, jaune et blanc…
Alors vu que je ne suis pas super fan des « vélos arc en ciel », j’avais en tête d’enlever l’anodisation de ce pignon…
Cette opération, je l’avais déjà faite il y a quelques années sur un pédalier Shimano Saint que j’avais poli, lui donnant un look « mirroir » (voir en bas de cet article).
Si cela vous intéresse, voila comment procéder… Amis écologistes, je m’excuse d’avance.

Démontez le pignon:

Mettez-le dans une bassine et versez du Destop dessus… laissez agir 5-6 minutes (je vous conseille de ne pas le faire trop longtemps car ensuite, le Destop peut attaquer l’aluminium):

 

Rincez:

L’anodisation verte du pignon a disparu:

La couche noire restante va partir très facilement en la frottant avec du Mirror (sur un chiffon):

Le résultat est déjà chouette et on se retrouve avec un pignon couleur cassette XO (hahahaha). De plus, les gravures sont toujours présentes puisqu’on n’a pas « abusé » du temps de bain dans le Destop:

Un petit coup de papier grain 800 ou 1000 puis un dernier passage au Mirror et on se retrouve avec un pignon lustré:

 

 

C’est plus discret… Temps de travail: 18 minutes
Qui a un pignon One Up 40 dents de cette couleur ? Hein ??? Qui ?!

 

J’avais déjà utilisé cette méthode il y a quelques années sur un pédalier Shimano Saint ancienne génération, voila ce que ça avait donné (l’étoile de ce pédalier était en plastique dense et il y avait aussi un joint torique au niveau de la manivelle droite, comme sur tous les pédalier Shimano, mais le Destop, la Soude, n’attaquent pas le plastique) :

Une manivelle désanodisée, poncée au papier grain 600 puis 1000 puis au Mirror:

La paire après traitement:

Sur le vélo (mon ancien Devinci Wilson DH):

 

Édit. du 29 octobre 2016: histoire d’utiliser beaucoup moins de Destop (pour vous les amis de la nature), je viens de me rendre compte que celui-ci existe en version Gel. Je viens donc de polir un vieux pédalier après avoir enlevé son anodisation en le badigeonnant de Destop Gel au pinceau. La quantité de gel utilisée a été très peu volumineuse.

Restauration d’un Sunn 5000 de 1995, part. 1: démontage, nettoyage, polissage et huile de coude !

Avec l’arrivée de l’automne (oui, seulement maintenant) et surtout après ma gamelle d’il y a presque 2 semaines, me voila contraint de devoir laisser le VTT pendu au mur. Je ne me suis pas fait bien mal mais je me suis planté quelque chose (quoi ?) assez profondément au dessus du genou et malgré la pause de 2 agrafes, la plaie a saigné pendant pas mal de jours…

Bref, il a fallu trouver de quoi s’occuper pour ne pas tourner en rond et c’est au hasard d’un passage sur Facebook que j’ai aperçu des photos de restauration de VTT par une vieille connaissance (des manches de la Coupe du Rhône-Alpes de DH du début des années 2000): Thierry Neau, devenu maitre dans cet art, chirurgien spécialisé en réanimation de VTT.
Depuis quelques années, je demande à mon frère de garder son vieux Sunn 5000 de 1995, en piteux état, et qu’au lieu de le balancer, qu’il me prévienne pour que je le récupère.
Cet été, en passant chez lui (2 fois dans l’année), j’arrive pile le jour où il charge sa remorque pour aller à la déchetterie et je le vois y jeter le Sunn 5000.
« Assassin ! Donne-moi ça ! »
Lui fait le choix de garder son (autre) Sunn Tox qui « tourne » encore.
Depuis le mois d’août, j’ai donc ce vieux Sunn 5000 tout rouillé qui traine dans mon atelier et il ne me fallait qu’un « déclic » pour que je me lance dans sa restauration.
Alors avec ma blessure et les photos du travail de Thierry, j’ai succombé, je me suis attaqué à la bête !
Ce Sunn 5000 aura donc bientôt 20 ans et date d’une époque que certains ne peuvent imaginer aujourd’hui: le mot « freeride » n’existait pas, « enduro » non-plus, il y avait le Cross-Country (avec Miguel Martinez, Christophe Dupouey, Ludovic Dubau… tous sur Sunn) et la Descente (avec Anne-Caroline Chausson et François Gachet dans le Team Sunn Chipie et Champions du Monde, Champions d’Europe et Champions de France 1994)… (Et il y avait aussi le trial avec Thierry Girard)
Bref, en 1994-95, on était dans LA grande époque du VTT, qui opposait souvent les français (sur des Sunn) aux américains (sur des GT et des Specialized)  et c’est d’ailleurs en 1995 qu’un certain Nicolas Vouilloz est devenu Champion du Monde de DH Senior (après 2 titres Junior) avant d’enchainer une longue série de victoires qui l’ont vu passer de GT à… Sunn !
A l’époque aussi, internet n’était pas beaucoup développé et on allait acheter nos pièces dans les magasins. On se tenait au courant des nouveautés matérielles et des résultats des courses dans les magazines Vélo Vert et VTT Mag… Tout cela a bien changé.
Dans sa gamme 1995, Sunn proposait différents vélos et seul le modèle (mythique) de DH était tout suspendu: le Radical +, utilisé par Gachet et Chausson mais qu’on pouvait avoir en contrat co-factory.
Ce VTT était le seul a disposer d’un frein à disque arrière Sachs et pour le reste de la gamme, les freins V-Brakes n’existaient pas encore.
Point d’orgue d’une époque bien révolue, les prix étaient en francs !
En milieu de gamme, le 5000 était le vélo à tout faire du milieu des années 90′, sorte d’enduro polyvalent qui permettait a ses propriétaires de basculer dans une pratique régulière tout en ne se ruinant pas.
Pour 4990f, le 5000 de base était monté avec une transmission Shimano STX (sauf le dérailleur arrière qui était un STX-RC) et avec des composants Sunn Brute. Les roues étaient des Mavic 237S et la fourche était rigide. Mais la marque de fabrique de Sunn, c’était ses cadres en acier de différentes gammes, et le 5000 était en Tange CrMo chromé.  Il avait tout pour être robuste et léger (11,3kg).

En 1995, j’ai 16 ans et je monte pour la première fois dans l’Aisne pour voir mon grand frère qui vient d’être muté pour quelques années comme Professeur d’Electronique dans l’Académie d’Amiens (à Soissons et Château-Thierry). Quand je débarque chez lui, il m’explique qu’il s’est mis au VTT via son voisin Professeur d’EPS Jean-Yves Roggero qui est un passionné (et que certains croisent encore sur les podiums de la Coupe PACA de DH en Master 3) et qu’il s’est payé un Sunn Vertik (plus tard remplacé en garantie par un Tox)… « C’est quoi ça ? »
Moi, je suis en pleine époque « Volley-Ball », je viens de rentrer en sport-études à Riom (63) et je participe aux stages de l’équipe d’Auvergne lors de chaque vacances, et à des stages nationaux… Pourtant, ce truc à 2 roues m’attire !
Un peu plus tard, je croise Jean-Yves qui m’explique qu’il s’est payé un super VTT et qu’il va tenter de vendre son Sunn 5000 à mon frère. Son nouveau VTT est un Trek Y22 OCLV, cadre carbone, fourche Rock Shox Judy XC, transmission Shimano XT… Le top du top ! Je suis subjugué ! (Même si cela ne se voit pas sur la photo hahaha)

Au cours de l’année, mon frère qui roule de plus en plus régulièrement avec Jean-Yves finit par lui acheter son Sunn 5000… Je ne le découvrirai que quelques mois plus tard sur les pentes de Valloire où on passe des vacances ensemble. Lorsqu’on roule ensemble, j’utilise le Tox mais lorsque je peux m’évader avec le 5000, j’ai l’impression d’avoir une fusée entre les jambes (je parle du VTT !).
De plus, le vélo est monté avec une fourche suspendue Answer Manitou « Three » a dit Jean-Yves à mon frère qui me l’a répété… Pourtant il y a écrit « Magnum » dessus. Pas grave, je n’y connais rien et cette proue qui dispose de belles pièces usinées dans la masse donne un look de prototype à mon destrier (de prêt).
Voila comment je suis « tombé » dans le VTT à une époque où le Volley-Ball m’appelait avec beaucoup d’insistance. C’est ensuite, avec d’autres rencontres (François Boulin, Pierre Brégère, Julien Meunier…etc) que je me suis passionné pour la DH.
Mais revenons au Sunn 5000.
La semaine passée, je m’attaque donc à sa restauration et il y a du boulot… Il est dégueulasse pour parler poliment:

Début du démontage et du dépoussiérage: 

Rouille, poussière, graisse, terre…

Je décide d’arracher le stickers du tube diagonal, il est vraiment en piteux état:

Puis c’est parti pour le démontage complet de la fourche Answer Manitou:

Tout se passe bien pour le plongeur droit…

Sauf les élastomères du bas qui ont fondu comme du chewing-gum… ça colle terriblement:

Malheureusement, gros soucis pour le plongeur gauche, la vis inférieure est bloquée et même en y mettant du dégrippant, elle ne tourne pas… Et je la foire !

Heureusement, avec les conseils de Bouba et l’aide de Dom du Green Master Team, la vis finit par tourner grâce à un extracteur… Ouf ! En plus du côté gauche, les élastomères sont en meilleur état.

Pendant tout ce démontage et au gré de mon humeur, j’ai nettoyé et poli certaines pièces… L’arme magique, c’est le Mirror (ou le Belgom). Il faut y passer du temps mais ça en vaut la peine !

Voila ce que cela donne pour le pédalier:

Les dérailleurs:

Le poste de pilotage (les shifters ont été démontés et nettoyés et l’aiguille d’indication de la vitesse engagée a été recalée)

L’arceau de la fourche:

Et bien-sûr le cadre:

Voila où j’en suis. J’ai donc passé pas mal de temps (d’heures) à démonter et nettoyer tout cela, mais surtout à polir les pièces avec le Mirror et à enlever les points de rouilles un peu partout (où j’ai pu) avec du papier grain 1000 puis en repassant du Mirror dessus.

Là, j’attends un boitier de pédalier, une chaine et une cassette neufs. On trouve encore des pièces de transmissions sur le net pour des prix ridicules. Par contre, à force de passer du temps sur le net à rechercher des renseignemenst sur la fourches et sur les composants, je me suis rendu compte qu’un marché « vintage » est en train d’émerger dans le VTT. La pratique est récente donc pour l’instant les prix restent abordables, mais on sait que dans le BMX ou dans le vélo de route, les prix peuvent atteindre des sommets.
On trouve quand même, sur eBay par exemple, des fourches comparables à ma Manitou, pour près de 200€… Il y a, semble-t-il, une belle culture « MTB Vintage » en Angleterre et aux USA. Le forum Retrobike apparait comme le plus actif.
En parlant de la fourche, j’ai trouvé des renseignements pour son remontage et je me suis rendu compte, en grande partie grâce à Thierry Neau, qu’il s’agit d’une Manitou Three pour la partie interne, le té et l’arceau et d’une Magnum pour les jambages et les plongeurs…  Il doit bien y avoir une explication à cela ?
Si cela vous intéresse, voila un site qui vous donne les manuels d’utilisations d’origines des fourches des années 90′: Suspension Forks Parts et sa partie « Online Store » qui propose des pièces de rechanges. Je vais, à priori, commander des élastomères (qui ne sont pas donnés !) pour remplacer ceux en chewing-gum qui étaient dans le jambage droit.

Voila par exemple ce que j’ai trouvé pour m’aider dans le remontage:

Une fois que j’aurai reçu mes pièces de transmission, il faudra que je trouve des roues d’époque. Apparemment, Thierry aurait une roue avant pour moi (Mavic 217 SUP Ceramic sur moyeu Sachs Quartz) ainsi qu’une selle (Vetta) car celle d’origine est morte… Mon frère l’a plié et on comprends qu’il se soit tourné vers le rugby après sa période VTT hahahahah On procèdera par échange avec Thierry, car j’ai quelques pièces à la maison qui pourraient l’intéresser.
La cerise sur le gâteau sera la réédition du stickers du tube diagonal… Pas simple !

Voila où j’en suis…. Cette restauration est une première et ça me plait bien !